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Réexamen des contrats miniers : panique à la chambre des mines

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Que cache la réaction du président de la Chambre des mines, Abdoulaye PONA, à l’annonce de l’intention du ministre des Mines de procéder à l’inventaire de tous les contrats en cours?

Le président de la Chambre des mines, Abdoulaye PONA, met en garde les autorités contre toute éventuelle révision des contrats miniers, dans une interview accordée à notre confrère de Rfi : «S’il y a une révision des contrats miniers, il ne faut pas que ça se passe dans l’intérêt du pays seulement, il faut que ça aille dans l’intérêt de l’investisseur. Si celui-ci ne trouve pas son compte dans ces contrats, il est libre d’aller ailleurs. Il vaut mieux prendre chaque jour un franc par un franc, plutôt que de vouloir prendre un million d’un coup».

Il fait cette déclaration à la suite de l’annonce du nouveau ministre de l’Industrie et des mines, Boubou CISSE, le 10 septembre 2013, de faire un inventaire  complet de tout ce qui existe: contrats, titres, permis.

Car, le Mali, 3è producteur d’or sur le continent, un pays minier, entend aujourd’hui tirer les bénéfices de ses matières premières.

Un internaute disait: «Il serait temps de mettre de l’ordre dans tous ces contrats et que les habituels certains «cadeaux» en lingots d’or au profit de certains cessent! Quand on voit la situation de la population et des infrastructures dans la région où se situent les mines d’or, on est en droit de se demander où va l’argent que le pays doit retirer de ces exploitations! Reste à savoir si la renégociation de ces contrats sera réellement faite dans l’intérêt d’une part du Mali et, d’autre part, des Maliens!»

Contrairement à PONA, même Richard ZINK, l’ambassadeur de l’UE au Mali, y voit un bon signe; ‘’Que l’on vérifie, que l’on regarde si les lois ont été appliquées’’.

Selon lui, les entreprises minières qui travaillent au Mali sont des grandes compagnies, de réputation mondiale.

Ce qui ne signifie pas pour autant que les contrats passés sont favorables aux intérêts maliens et que les retombées pour le pays sont à la hauteur des bénéfices engrangés.

«Tout cela existe, mais il faut regarder ce qu’il y a de prévu dans le code minier, dans les règles et les lois et les respecter. Si le Mali trouve que son pourcentage est trop faible, et bien il faut changer les lois et renégocier les accords…», conseille-t-il.

En tout cas, tout le monde est unanime que l’or malien ne brille pas pour les Maliens.

Les coûts de production très compétitifs de la production d’or au Mali ont attiré nombre d’expatriés Sud-africains qui ont dynamité le secteur avec plus de 350 %.

Mais, hélas, plusieurs fois hélas, cette embellie n’a rien changé dans les désastreuses conditions de vie des populations locales vivant sur les sites où brille l’or.

Dans son rapport d’enquête, la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) va plus loin en disant que l’or au Mali, «n’est pas l’or du Mali», encore moins l’or des Maliens.

Annoncées en grande pompe comme un coupe-faim à la pauvreté dans notre pays, les mines d’or constituent de nos jours des vrais cauchemars pour nos compatriotes.

C’est dire que les Maliens attendent avec impatience l’inventaire de l’ensemble des contrats miniers passés par les précédents gouvernements.

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