L’Association des jeunes diplômés en douane du Mali (AJDDM), créée en 2008, dénonce des injustices qui font loi à chaque recrutement à la douane. Alors que la section douane a été fermée en 1999 à l’Ecica et dans les écoles privées, à chaque recrutement à la douane, des candidats viennent de on ne sait où, et sont recrutés au détriment de ceux qui ont été formés pour ça et qui sont dans l’attente. Il y avait plus de 2000 diplômés à la fermeture de la section, mais aujourd’hui ils sont à peu près une deux centaine, certains ayant tenté leur chance ailleurs.
Il était prévu qu’en cas de besoin de recrutement à la douane, la priorité soit accordée aux sortants de la section, mais dans la pratique, c’est autre chose. C’est pourquoi les sortants de la section ont fondé l’AJDDM pour défendre leurs intérêts. Toutes les démarches sont entreprises par l’association pour que les sortants de la section qui sont sur le marché de l’emploi soient absorbés, soit par recrutement direct ou comme contractuels. Mais le bout du tunnel est encore loin. La preuve, c’est qu’en 2016, il y a eu un recrutement de 500 personnes sur lesquelles il n’y avait que 11 membres de l’AJDDM. Cette décision a été par la suite annulée.
L’AJDDM se demande d’où sont sorties ces 480 personnes qui ne sont pas reconnues au niveau de l’association. Elle dénonce une injustice et appelle les autorités de la République à se racheter en priorisant ses membres dans les futurs recrutements. Le hic, c’est que depuis la fermeture de la section en 1999 jusqu’à nos jours, sur les 2000 et quelques diplômés en douane qui étaient sur le marché de l’emploi, l’Etat n’a pas pu recruter 150 personnes alors que les recrutements se font fréquemment. La question qu’on doit se poser est de savoir le vrai profil des personnes qui sont recrutées.
La rédaction
