Les Organisations de défense des droits de l’Homme au Mali, réunies le 29 juillet 2021, au siège du CapDH, pour analyser la situation actuelle des droits de l’homme au Mali, soutiennent, à travers un communiqué, suivre avec « une profonde inquiétude la détérioration de la situation des droits de l’homme sur l’ensemble du territoire national, particulièrement à Bamako et environnants ».
Dans un communiqué, les Organisations de défense des droits de l’homme au Mali condamnent avec « la dernière énergie l’assassinat d’un jeune civil par une patrouille de police ».
Aussi, précisent-elles, ces agissements constituent des violations graves des droits de l’homme, notamment « le droit à la vie et à l’intégrité physique des personnes, garantis par la Constitution du 25 février 1992 et autres instruments juridiques internationaux auxquels le Mali a souscrit ».
Et d’ajouter : « Notons avec consternation la récurrence des cas d’abus et violations des droits de l’homme, notamment l’incident impliquant des agents de la Police en patrouille et les populations à Lafiabougou en Commune IV du District de Bamako et ayant occasionné la mort par balles d’un civil et des blessés dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 juillet 2021 ».
Dans le même ordre d’idées, les Organisations de défense des droits de l’homme disent déplorer la récurrence de ce genre d’incident qui ne favorise pas l’instauration d’un climat de confiance et de bonne collaboration entre les forces de sécurité et les populations.
« Nous dénonçons l’expression « tirs de sommation » employé dans le communiqué du Directeur Général de la Police Nationale, au motif que les impacts de balle relevés montrent une toute autre orientation des tirs qui étant plutôt horizontale que vertical », précise le communiqué des ODDH.
Par ailleurs, les ODDH au Mali rappellent que l’observation des Principes de base sur le recours à la force et l’utilisation des armes à feu par les responsables de l’application des lois, adoptées par le Congrès des Nations Unies en 1990 auxquels l’Etat du Mali a souscrit est une exigence.
Par conséquent, « elles invitent les forces de sécurité à observer strictement, en tout lieu et en toute circonstance les règles d’éthique et de déontologie qui régissent leur profession ; appellent les populations au calme et à la retenue ». Lire la suite sur aumali….
Y. Doumbia
Source: l’indicateur du renouveau