Au moment où Bamako vit au rythme des combines politiciennes aux ardeurs de la campagne présidentielle pour le 1er tour du scrutin du 29 juillet prochain et, éventuellement, le second tour, d’autres citoyens maliens sont massacrés quotidiennement dans les Régions de Mopti et Ségou.
La présidentielle de 2018 s’approche à grands pas. Les positionnements et autres tractations vont bon train dans la capitale malienne, comme si rien de grave ne se passe dans le septentrion et le Centre du pays. Le Gouvernement ne semble se préoccuper que des préparatifs de l’élection présidentielle. Du moins, au regard de la recrudescence des attaques avec mort d’Hommes dans le Nord et le Centre du pays. En dessous de la communication gouvernementale exhibant la montée des forces armées sur ces zones, des Maliens sont tués chaque jour par de prétendus individus non identifiés. La détérioration de la situation sécuritaire s’amplifie au quotidien dans le pays.
Selon des sources sécuritaires, hier lundi 18 juin 2018, un Gendarme stagiaire a été tué à 45km de Téninkou et un autre grièvement blessé. «Le 18 juin 2018, vers les 5 Heures du matin, des individus armés non identifiés à bord d’une moto ont ouvert le feu sur le poste de la Gendarmerie de Toguéré-Toumbé, à 45 km, dans l’Est de Téninkou, Région de Mopti. Bilan provisoire: un Gendarme tué et un autre grièvement blessé…», nous informe une source sécuritaire.
Quelques heures seulement avant cette attaque, toujours dans la Région de Mopti, mais cette fois-ci vers Dialloubé, dans la localité de Saba, trois femmes et un enfant sont morts dans l’explosion d’un IED (Improvised Explosives Device ou Engins Explosifs Artisanaux). Ces innocents civils ont été victimes de cette barbarie étant dans une charrette pour un déplacement.
«Le 18 juin 2018, vers 1h du matin, dans la Région de Mopti, vers Dialloubé, à Saba, il y a eu une explosion d’un IED contre une charrette avec à bord trois Dames et un enfant. Les quatre personnes sont mortes sur le coup», divulgue une autre source sécuritaire.
Aussi, nos informateurs nous confirment, par ailleurs qu’au Nord du Mali, dans la ville de Ménaka, des tirs ont été entendus vers le CSCOM (Centre de santé communautaire). Cela s’est déroulé dans la nuit du dimanche au lundi, aux environs de 23h.
En plus, on dénombre l’attaque du Hameau de Sogolo, dans la Commune rurale de Doucombo, Cercle de Bandiagara, le weekend dernier. Une attaque soldée par la mort de deux autres personnes et d’importants dégâts matériels.
Au vu de cette situation sécuritaire incontrôlée, tout porte à croire qu’il ne peut y avoir des élections dans ces zones ou du moins que le pouvoir procédera à des bourrages des urnes à sa guise.
Oumar Diakité : LE COMBAT