Dans le dernier Rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur la situation sécuritaire au Mali, il ressort que l’Armée malienne est la plus touchée par les attaques djihadistes et en particulier dans la Région de Mopti. Et, dans la même zone les FAMA ne cessent d’être pointées du doigt par la population civile. Des jeunes de l’association Tabital Pulaaku, cités par l’AFP ont accusé les FAMA de la mort des 25 personnes dont les corps ont été découverts dans trois fosses communes, près de Mopti. Une accusation récusée par la hiérarchie militaire. Le Gouverneur de la Région de Mopti n’a pas souhaité faire de commentaires et a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Selon les informations fournies par l’AFP, dans la première fosse, il y a sept corps, 13 corps dans la deuxième et 5 autres dans la troisième. Ces corps ont été découverts, le vendredi dernier, dans la Région de Mopti. Et, toujours selon la même source, ces personnes auraient été arrêtées à la veille de la fête de Ramadan par l’armée malienne lors d’une patrouille dans les localités de Kobaka et Nantaka, Région de Mopti. Toutes ces victimes sont uniquement des Peulhs ; toutes les autres ethnies arrêtées ont été libérées.
Jointe par l’AFP, une source proche du Ministère de la Défense a démenti ces accusations d’exécutions sommaires et rappelle que les forces armées maliennes ne mènent dans la zone que des opérations de lutte contre le terrorisme.
La sécurité dans cette zone du pays se dégrade de jour en jour, plus inquiétante, à moins de deux mois de la tenue des élections présidentielles.
Adama A. Haïdara : LE COMBAT