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Recrudescence des accidents de route : les compagnies et leurs chauffeurs appelés à se soumettre aux nouvelles exigences

Au centre comme au sud du Mali, plus il ne se passe une semaine sans qu’un cas d’accident grave ne soit signalé. Avec parfois des bilans déplorables, les accidents de route ont et continuent de faire des morts et des blessés graves dans un pays où les citoyens ont du mal à assurer les trois repas du jour. Si des personnes méconnaissant le fond du problème se plaignent souvent de l’état des routes comme causes de certains drames, d’autres évoquent simplement l’excès de vitesse des chauffeurs, la consommation des stupéfiants, voire l’irrespect des textes régissant le domaine par ces derniers travaillant sous l’emprise des compagnies ou autres véhicules de transport. Dans un communiqué conjoint récemment publié, le département des Transports et celui de la Sécurité annoncent des nouvelles mesures.

Représentants des chauffeurs et acteurs du secteur, chacun se bat désormais à son niveau pour l’enraiement ou l’atténuation du phénomène. Un dévouement s’expliquant par le fait que des citoyens continuent d’être de plus en plus victimes d’accidents. D’ores et déjà, le sujet humanitaire fait l’objet de débat sans tabou. En la matière, le ministère des Transports et des Infrastructures et celui de la Sécurité et de la Protection civile ont tenu, le mardi 4 juillet dernier au sein du département des Transports, une réunion d’urgence après avoir constaté la recrudescence des télescopages sur les axes du pays. Ladite réunion avait pour objet d’échanger avec les services techniques, les compagnies de transport public de voyageurs et les chauffeurs sur les facteurs d’accidents en vue de proposer des solutions concrètes. Visiblement résolus à mettre un terme à ce problème crucial, les acteurs se sont penchés sur les causes des accidents de la circulation routière. Lesquels impliquent les véhicules de transport public de voyageurs. Des débats, il est ressorti que les accidents proviennent, entre autres, de la circulation des véhicules de transport public de voyageurs pendant la nuit ; l’excès de vitesse des véhicules sur les axes routiers ; l’installation anarchique des ralentisseurs de vitesse par les populations en violation de la règlementation en la matière ; les insuffisances dans la mise en œuvre des sanctions applicables aux violations du code de la route et de la règlementation de la profession de transporteur routier. À ces causes fondamentales s’ajoute l’incivisme de certains usagers de la voie publique ; l’occupation anarchique de la voie publique par les vendeurs ambulants ; l’inobservation des heures de conduite et de repos des chauffeurs ; l’utilisation des chauffeurs doublons par certaines compagnies de transport public, en lieu et place des chauffeurs relais sur les longues distances. Aussi, les acteurs estiment que l’une des causes des accidents de route reste le dépassement du nombre de places autorisé dans les véhicules de transport public de voyageurs, voire le mauvais état technique de certains véhicules ; la consommation des stupéfiants et des substances psychotropes par certains chauffeurs professionnels ; la non-application des textes relatifs au contrôle routier. Dans ce communiqué conjoint publié le 12 juillet dernier par les deux départements, des nouvelles mesures permettant de faire face à la problématique ont été prises à l’issue de la réunion d’urgence des acteurs. Parmi lesquelles figure l’interdiction de la circulation des véhicules de transport public de voyageurs entre 00H et 05H du matin sur les axes routiers interurbains et internationaux ; le respect strict par des véhicules de transport public de voyageurs des limites de vitesse fixée à 50km/h en agglomération, et à 90km/h en rase campagne ; l’application stricte de la règlementation relative au contrôle technique des véhicules. S’y ajoutent l’application des sanctions administratives et des peines prévues par les textes en vigueur ; l’intensification des activités de formation et de sensibilisation à l’endroit des chauffeurs professionnels et des gérants des compagnies de transport public de voyageurs ; la soumission des chauffeurs à la visite médicale périodique ; la mise aux normes des ralentisseurs de vitesse installés anarchiquement sur les axes routiers. Les deux départements ministériels annoncent engager leurs services techniques compétents à prendre toutes les dispositions pour la mise en œuvre des présentes mesures arrêtées.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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