Après Moribabougou, Djicoroni Para, le Collectif des Amazones du Mali a organisé le samedi 24 mars 2018 à Djéliboubou (commune I du district de Bamako), un espace d’échange et de sensibilisation sur le thème : «Violences conjugales et violences faites aux enfants ». La rencontre a enregistré la présence de la présidente du Collectif des Amazones, Mme Diakité Kadidia Fofana, en présence des autres membres dudit collectif dont Mme Bathily Fatoumata Kanssourou, Mme Badiallo et bien d’autres. A l’issue de la rencontre, la présidente du collectif a accordé une interview à la presse dans laquelle, elle demande une loi beaucoup plus dissuasive qui permettra de réprimer les violences conjugales et celles faites aux enfants.
«Le Mali ne doit plus être ce pays où les femmes meurent sous les coups de leurs conjoints », c’est ce qu’on pouvait lire sur la banderole affichée au lieu de la rencontre. Les membres du collectif des amazones et la population de la commune I du district de Bamako s’étaient donné rendez-vous au quartier Djélibougou de Bamako pour dénoncer les violences conjugales et violences faites aux enfants. Leur objectif est de bannir ce phénomène qui prend actuellement de l’ampleur au Mali. « On assiste maintenant à la recrudescence de la violence conjugale au Mali. La violence est multiforme, elle peut être physique, verbale ou autre. Donc il faut l’éducation, la communication dans les foyers », expliquent les responsables du Collectif des Amazones. Selon elles, l’une des causes de cette violence est le fait que les parents et les enseignants ont démissionné de leur rôle d’éducateur. Mme Doucouré, participante à la rencontre enfonce le clou en disant qu’il n’y a plus de patience, ni de pitié, ni d’amour dans le mariage. Et selon elle, c’est cette hypocrisie qui est entrain de tuer notre société. Pour bannir ce fléau, la présidente du collectif des Amazones, Mme Diakité Kadidia Fofana mise sur la sensibilisation des uns et des autres tout en indiquant que l’éducation est à la base de toute chose. « Nous demandons aux autorités de voter des lois dissuasives. Il est très important d’avoir des lois dissuasives qui vont permettre aux enfants de vivre sans violence. Pour moi, il faut une loi dissuasive qui permettra de réprimander la dépravation des mœurs sur les réseaux sociaux. Nous en appelons à toutes les femmes de se donner la main pour qu’ensemble nous puissions bannir ce fléau à jamais », a-t-elle conclu.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain