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Recrudescence d’actes de banditisme dans les régions de Gao et Tombouctou : Bandits ou rebelles armés ?

Depuis un certain temps, les populations de Tombouctou et Gao sont victimes d’enlèvements de bétail, de véhicules et d’autres biens.

Qui sont-ils, ces bandits de grands chemins qui opérèrent dans ces localités, malgré la présence de l’Armée malienne, des forces de la MINUSMA et de l’Opération Serval ?

Débarrassées des djihadistes et autres terroristes qui avaient envahi durant de longs mois leurs localités, les populations des régions de Gao et de Tombouctou se sentaient assurées quant à leur sécurité et celle de leurs biens.

La vie a donc repris presque normalement dans ces régions et les personnes vaquent tranquillement à leurs occupations. Mais, depuis quelque temps, des enlèvements de bétail, de vehicules et d’autres biens sont signalés dans certaines parties de Gao et de Tombouctou

C’est pourquoi, des patrouilles de l’Armée malienne sont à pied d’œuvre pour traquer les brigands qui dépouillent les populations de leurs biens.

D’ailleurs, il y a quelques semaines, une unité de l’Armée malienne en patrouille s’est retrouvée nez à nez (dans la petite localité de Foita près de la frontière mauritanienne) avec un groupe d’hommes armés décriés par les populations comme des brigands. Un violent combat a alors opposé les éléments de l’armée nationale  à ces groupes armés. Curieusement, le MNLA a reconnu ceux-ci comme étant des combattants de son mouvement.

 

 

Et pourtant, tous les combattants du MNLA sont supposés être cantonnés.

Alors pourquoi ceux-ci se retrouvent-ils en dehors de leurs lieux de cantonnements ?

Pourquoi, avant les affrontements n’ont-ils pas signalé à la patrouille de l’Armée malienne leur appartenance au MNLA ?

 

 

En tous les cas, les combattants du MNLA dans les premières heures de l’occupation des régions nord du Mali (notamment Tombouctou et Gao) avaient été  décriés par les populations comme des brigands, rançonneurs et violeurs.

 

 

C’est ce qui justifie d’ailleurs (en partie) leur rupture avec les islamistes qui cohabitaient avec eux dans ces localités.

 

 

D’ailleurs, à plusieurs reprises, à Gao comme à Tombouctou, des combattants du MNLA avaient été arrêtés, punis et même tués pour vol ou viol par les islamistes, véritables maîtres des lieux au cours de l’occupation. C’est aussi cela qui amené certaines populations éprouvées par les actes de vol, à avoir une certaine sympathie pour les jihadistes.

Quand on sait qu’aujourd’hui, jihadistes et autres terroristes ont été chassés de notre pays et que ceux-ci n’avaient d’ailleurs jamais été identifiés comme des voleurs de bœufs, moutons, chèvres ou autres, il va de soi que ceux qui actuellement volent les biens de nos populations dans les régions du nord sont, soi de bandits, soi des rebelles armés.

En tous les cas, quelque soit l’appartenance politique ou militaire de ces nouveaux « terroristes », ils doivent être traqués et traduits en justice.

Aucun accord, qu’il soit de Ouagadougou ou d’ailleurs ne peut servir de couverture à ces bandits ou rebelles armés pour s’emparer impunément des biens de nos populations déjà meurtries et  traumatisées par plusieurs mois d’insécurité et d’abus de toutes sortes.

Boubacar Sankaré

SOURCE: Le 26 Mars
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