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Recherche agricole et développement: à l’école du CIRTA

Le jeudi 16 juin, l’ONG Mali-Folkcenter, en collaboration avec le Réseau-Climat et l’Agence Suédoise pour le Développement International (ASDI), a organisé une journée porte ouverte au Centre d’Innovations rural et de Technologies adaptées (CIRTA) à Biron, un village situé à 80 km de Bamako, dans la sous-préfecture de Sanakoroba. L’activité s’inscrivait dans le cadre de la clôture de la quinzaine de l’environnement dont les rideaux sont tombés le vendredi 17 juin dernier.

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La cérémonie d’ouverture a enregistré la présence des autorités locales et communales de la zone, les représentants des ONG dans le domaine du changement climatique, les responsables du Réseau-Climat et de Mali-Folk-Center. Ainsi, le Réseau climat et Mali-Folk-Center ont décidé de clore la quinzaine de l’environnement dans ce centre qui est une véritable école pour les populations de la commune rurale de Bougoula-Safé, dont le village relève. Doter le village de centre d’Innovations rural et de Technologies adaptées (CIRTA), une initiative de l’ONG Mali folk Center et une volonté commune des populations de la localité. Le centre en question est un espace d’expérimentation agricole dans différents domaines. L’objectif de cette initiative est de former les associations villageoises aux technologies adaptées aux corolaires du changement climatique.
Réalisé sur une superficie de 70 hectares, le centre comporte un jardin potager, un site d’élevage, une unité d’énergie solaire, une fabrique de brique « H » adaptée au changement climatique grâce aux matériaux qui la composent et un espace de plantation d’arbres. Toutes ces unités sont dotées de spécialistes qui apprennent aux associations villageoises des nouvelles technologies qui sont plus rentables.
La visite a commencé par le site du maraîchage. Ce jardin potager est sur un espace de deux hectares. Il expérimente un champ de gombo qui est alimenté par le système goutte-à-goutte, consistant à alimenter les plants, pendant des heures de gouttes d’eau à l’aide des raccords alimentés par une adduction d’eau. Ce système, selon M. Dembélé, agronome, permet de grader l’humidité sous les plantes et assure une bonne production pendant une longue période. La preuve : « ces plantes de gombos produisent depuis plus de six mois après leur plantation », a dit M. Coulibaly.
Avant le gombo, le jardin a fait des essais sur l’échalote qui est exploitée de nos jours par les femmes du village dans leur jardin potager. L’intrant principal de ce jardin est le compost produit à base des résidus des bois morts. Contrairement aux autres composts, cet intrant est produit à ciel ouvert. Selon, M. Coulibaly, ce système permet d’éviter la prolifération de certains bactéries et parasites qui affectent les plantes. Le CIRTA est aussi doté des espèces de bovins et des volailles dont la productivité est d’une capacité exceptionnelle. Par ailleurs, la méthode ‘’Plantation sans Arrosage’’ communément appelée dans le jargon des agronomes « PLASA » a impressionné plus d’un. Il s’agit de planter des jeunes plants à l’aide d’un mélange de compost et de boue. Au finish, le trou est truffé de pierre, ce qui selon M. Mamadou Bagayoko, permettra de garder de l’humidité sous le jeune plant pendant quelques jours : « contrairement à l’autre méthode, on n’arrose pas le jeune plant de cette méthode chaque jour, matin et soir. On peut faire des jours sans l’arroser, d’où le nom PLASA’’. Il faut reconnaitre que cette méthode sied parfaitement dans un cadre de de changement climatique. Une unité de production et de transformation des produits maraichers de ce centre a permis aux femmes de la localité de booster leur économie.
Quant à la brique « H », elle est faite de terre cuite. Sa forme lui vaut le sobriquet de brique «H». Selon M. Fofana, une maison construite avec des briques « H » permet d’économiser 30 % des frais de construction. Mieux, la maison de ces briques garde l’humidité en période de chaleur, et la chaleur en période froide.
Une gestion participative
La gestion de ce site d’expérimentations est confiée à l’association des femmes du village. Selon Mme Kanté Koyan Bakayoko, présidente de l’association, ce centre a permis aux femmes du village d’entreprendre des activités génératrices de revenus : « le centre est à nous et nous la gérons de telle sorte que toutes les femmes de la commune de Bougoula-Safé en profitent. De sa création à nos jours, les femmes ont appris la transformation des produits maraichers, la conservation des céréales et légumes et la production du savon. À chaque besoin de formation, le Réseau-Climat et Mali-Folkcenter font tout pour nous apporter une entière satisfaction. », a-t-elle dit.
Signalons que les jeunes de la localité se constituent en mains-d’œuvre pour entretenir la ferme. Toute cette équipe est encadrée par des techniciens et ingénieurs agronomes.
Après la visite des sites, une conférence-débat a été animée par les acteurs de CIRTA pour répondre aux questions des visiteurs. Les débats ont porté sur la pérennisation des activités du site, son accès aux autres ONG qui actuellement font face aux défis de cadre approprié de formation.
La journée a pris fin par des mots de remerciement du maire de la commune de Bougoula-Safé, et des responsables de l’ONG Mali-Folkcenter et du Réseau-climat. Signalons que l’ambassade de Suède au Mali assure le financement intégral.

Par Mariam Koné

 

Source: info-matin

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