De 29,6 milliards de F Cfa en janvier dernier, les services des douanes ont réalisé une performance exceptionnelle de 35,6 milliards de nos francs pour le seul mois de février, soit une augmentation de 6 milliards de F Cfa.
Sous l’impulsion du tout nouveau Directeur Général, l’inspecteur Général Modibo Kane Keita, les services des douanes ont renoué avec la performance, jusqu’à ce jour inégalée. Appelé en ‘urgence en janvier dernier pendant que les recettes douanières présentaient un déficit de 44 milliards de F Cfa, ce qui constituait un gap financier très important pour l’économie nationale qui peinait, le nouveau directeur s’est surpassé. Pour preuve, le bureau des produits pétroliers a recouvré 14 milliards de F Cfa pour le seul mois de février. Ce qui est une véritable prouesse.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Modibo Kane est en terrain connu. Fort de son expérience pour avoir trainé sa bosse dans tous les départements des services des douanes du pays, il procéda d’abord à quelques réglages au niveau de Kati qui, il faut le reconnaitre, représente à lui seul 60% des recettes sur les marchandises solides, ainsi qu’au niveau de la direction des enquêtes douanières. Une structure hautement stratégique pour la réalisation des recettes douanières.
Conscient qu’il ne suffit pas seulement de faire des réglages pour en finir avec un problème datant de plus d’un quart de siècle, il est allé au delà du recadrage fait au niveau de ces deux structures, provoquant ainsi l’électrochoc tant attendu. Il vient d’opérer un renouvellement général à la tête des départements stratégiques. Décidé qu’il est d’en finir avec les pratiques anciennes et les influences politiques dans les nominations au niveau des services des douanes. L’inspecteur Général Keita, selon nos informations, n’a subi aucune influence extérieure encore moins tenu compte de considérations politiques dans le choix des hommes. Le seul critère qui a prévalu demeure la recherche de la compétence et l’efficacité. Si l’on sait que les recettes à recouvrir sont fixées à 450 milliards pour cette année, soit une augmentation de 65 milliards, autrement dit 39 milliards à réaliser par mois. L’exigence de l’expérience, de la compétence et surtout de l’efficacité est donc de mise. C’est dire que le réamenagement technique opéré n’a d’autre objet que de pouvoir mobiliser les ressources pour atteindre les objectifs titanesques fixés. Le renouvellement général a été d’ailleurs salué par l’ensemble de ses collaborateurs qui sont conscients de la mission herculéenne qui les attend.
De nouveaux hommes aux compétences avérées
Dans le souci de renflouer les caisses de l’Etat très éprouvées ces derniers temps et face aux objectifs colossaux qui l’attendent, le Directeur Général a décidé de s’entourer d’hommes et de femmes aux compétences incontestables. C’est ainsi qu’il a procédé au changement de tous les directeurs régionaux ainsi que de leurs adjoints, De même, des nouvelles têtes font leur apparition pour diriger certaines structures stratégiques.
Ainsi, les Inspecteurs des douanes de classe exceptionnelle 3ème échelon, Sounkalo Dembélé, prend la tête de la Direction des recettes de la planification et des programmes de vérification, Mamadou Sarro la tête de la Direction du renseignement et des Enquêtes Douanières, Mme Fall Alima Drabo la stratégique direction régionale de Koulikoro. La direction Régionale du district de Bamako revient à Baba Kida, celle de Ségou à Mamadou Bah, la direction régionale de Kayes est confiée à l’inspecteur des douanes de classe exceptionnelle 1er échelon, Amadou Konaté. Le bureau de contrôle interne reçoit Drissa Bana Maiga, Djigui Koumaré dit Cissé et Boureima Goro, tous inspecteurs des douanes de classe exceptionnelle 3ème échelon.
Déjà cette performance exceptionnelle des services des douanes réalisée en seulement un mois de travail du nouveau Directeur Général, est de nature à convaincre les plus sceptiques quant à sa capacité à mobiliser l’ensemble des compétences pour atteindre les objectifs fixés. Tout laisse donc croire que les douanes maliennes se présentent aujourd’hui sous un nouveau soleil avec de très bonnes perspectives. Et à cette allure, les 450 milliards à recouvrer pour l’année semblent bien à portée de main.
Harber MAIGA
source : Pretoire