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Rébellion au nord : L’armée malienne retranchée

Alors que la grande muette n’a pas fini de panser les blessures qui lui ont été infligées dans le septentrion malien, les rebelles refusent toujours de déposer les armes et professent parfois des menaces voilées, malgré les multiples appels à une paix durable. Cette situation met en alerte une armée nationale réduite au confinement dans le Nord et sujette à une crise de restructuration qui persiste.

En plus d’entretenir l’insécurité dans le Nord du Mali, les groupes armés Touareg de Kidal imposent aux forces de défense et de sécurité une ligne de front facile à cerner. La région de Kidal est coupée de facto des autres parties du pays. Les chefs de guerre procèdent à des mouvements incessants pour renforcer la présence de leurs troupes, tout en refusant de signer le document de l’accord d’Alger de mars dernier.

Ces manœuvres ont pour but de constituer des postes avancés en direction des villes de Gao et Tombouctou qui sont sous le contrôle de l’armée malienne. Mais on n’est pas loin de la situation de 2013 où, avant l’attaque contre Konna, les militaires maliens étaient barricadés entre Mopti et Douentza.

Comme si l’histoire voulait se répéter, certains seigneurs de guerre qui ont fait sauter le verrou de Konna en 2013 sont de nouveau en train de coordonner  les mouvements de troupes dans la région de Kidal. Et l’armée malienne risque de se trouver nez à nez avec une alliance djihadiste recomposée à la faveur des caprices des soi-disant laïcs qui ont tout fait pour trainer les pourparlers d’Alger.

Pourtant, à la différence de 2013, il y a les milices d’auto-défense entre l’armée et les groupes armés hostiles. La tendance des populations locales à prendre les armes pour se défendre contre les attaques rebelles est forte actuellement. Une éventuelle poussée djihadiste ou rebelle vers les villes de Gao et Tombouctou pourrait amener les autres communautés à prendre le devant, joignant l’acte à la parole.

En attendant, la capacité de l’armée à faire face à d’éventuelles attaques des groupes armés est au cœur des préoccupations. En 2013, ce qui a surtout manqué aux forces maliennes de défense et de sécurité, c’est l’acquisition d’équipements adéquats. La flotte aérienne vieillotte a-t-elle pu se hisser à la hauteur des menaces? Telle est la question.

MLSIDIBE

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