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Réaction de Paris aux déclarations de Tiébilé Dramé : Paris se défend d’ingérence après les critiques de Tiebile Drame

AFP- Paris s’est défendu mercredi  d’ingérence au Mali et a assuré que la présidentielle du 28 juillet était « une  affaire malienne au premier chef », après les vives critiques d’un candidat qui  s’est retiré de la course.

phillipe lalliot

« C’est une affaire malienne au premier chef. La date des élections a été  fixée par les Maliens eux-mêmes et toute la communauté internationale soutient  ce calendrier », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère français des  Affaires étrangères Philippe Lalliot, soulignant que « les principaux candidats  à l’élection ne contestent pas les modalités et la date » du scrutin.
Un des 28 candidats à la présidentielle malienne, Tiébilé Dramé, artisan  d’un accord de paix entre Bamako et la rébellion touareg, a annoncé mercredi  son retrait du scrutin estimant que les « conditions d’une élection régulière  n’étaient pas réunies ».
Il a aussi vivement critiqué la France, et notamment le chef de la  diplomatie française Laurent Fabius, accusé d’être « devenu directeur des  élections au Mali ».
« M. Dramé a fortement contribué à l’accord de paix de Ougadougou (ouvrant  la voie à la tenue du scrutin à Kidal, ville du nord qui était occupée depuis  février par les rebelles touareg) », a rappelé le porte-parole français,  s’interrogeant sur « la logique et la cohérence » des critiques de ce dernier.   « Il est d’autant plus important de tenir le scrutin à la date prévue qu’il  permettra de mettre en place un gouvernement légitime, et que selon l’accord  négocié par M. Dramé, un dialogue national doit d’ouvrir dans les 60 jours  suivant l’élection », a rappelé M. Lalliot.
« Tout le monde travaille à ce que l’élection se fasse dans les meilleures  conditions. La campagne se déroule bien. A Kidal, l’administration et l’armée  maliennes sont revenues. Tout ceci dessine un tableau très en décalage avec ce  que déclare M. Dramé », a ajouté le porte-parole.
Selon M. Dramé, ancien ministre et chef du Parti de la renaissance  nationale (Parena), « vouloir maintenir la date du 28 juillet, c’est priver de  nombreux Maliens de leur droit » de vote. M. Dramé avait officiellement demandé  le 8 juillet à la Cour constitutionnelle un report du scrutin, faisant valoir  en particulier l’impréparation du vote à Kidal, mais la Cour ne s’est pas  encore prononcée, à onze jours du premier tour.
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Présidentielle au Mali: le candidat Tiébilé Dramé se retire,  critique Paris

(AFP) – Un des 28 candidats à la  présidentielle du 28 juillet au Mali, Tiébilé Dramé, artisan d’un accord de  paix entre Bamako et la rébellion touareg, a annoncé mercredi son retrait du  scrutin et a vivement critiqué la France qui ne respecte pas « la dignité » de  son pays.
« J’ai décidé de retirer ma candidature pour l’élection du 28 juillet, parce  que les conditions d’une élection régulière ne sont pas réunies », a déclaré M.  Dramé, lors d’une conférence de presse à Bamako.
Il a mis en avant le cas de la ville de Kidal, à 1.500 km au nord-est de  Bamako, fief des Touareg et de leur rébellion, où, selon lui, « les conditions  de tenue de ce scrutin sont loin d’être réunies ».
« La loi électorale a été violée » à Kidal, car « à la date du 25 juin, il n’y  avait pas de liste électorale » dans la ville, comme ce devrait être le cas  « conformément à la loi », a-t-il ajouté.
Selon Tiébilé Dramé, ancien ministre et chef du Parti de la renaissance  nationale (Parena), « vouloir maintenir la date du 28 juillet, c’est priver de  nombreux Maliens de leur droit » de vote.
M. Dramé avait officiellement demandé le 8 juillet à la Cour  constitutionnelle un report du scrutin, faisant valoir en particulier  l’impréparation du vote à Kidal, mais la Cour ne s’est pas encore prononcée, à  onze jours du premier tour.
« Nous avons saisi la Cour en espérant qu’elle se prononcerait. Puisqu’elle  ne s’est pas prononcée, je retire ma requête et je retire maintenant ma  candidature », a-t-il annoncé, ajoutant cependant: « Je ne ferai rien pour  entraver le processus des élections ».
M. Dramé s’est montré très critique à l’égard de certains dirigeants  français, dont le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui ont  exercé une forte pression pour que la présidentielle ait lieu en juillet en  dépit des inquiétudes exprimées à Bamako sur les risques que cette  précipitation n’aboutisse à une élection au résultat contesté.   « Je constate que Fabius est devenu le directeur des élections au Mali », a  affirmé Tiébilé Dramé, regrettant que « certains responsables français  accumulent les maladresses ». « Je pense qu’on peut aider un pays sans  s’immiscer dans ses affaires », a-t-il estimé. « Nous sommes reconnaissants à la  France pour ce qu’elle a fait pour nous, mais on peut aider un pays à se  libérer sans toucher à sa dignité ».
La France est intervenue militairement dès le 11 janvier au Mali aux côtés  de l’armée malienne et d’autres armées africaines pour libérer le nord du pays  qui avait été occupé en 2012 par des groupes islamistes armés et criminels  liés à Al-Qaïda, intervention qui se poursuit.
La ville de Kidal était occupée depuis février par les rebelles touareg du  Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), jusqu’à leur cantonnement  qui s’est fait en parallèle à l’arrivée le 5 juillet de quelque 150 soldats  maliens, conformément à un accord de paix signé le 18 juin à Ouagadougou et  dont M. Dramé a été l’artisan au nom du gouvernement malien de transition.
L’arrivée des soldats maliens dans la ville, où le gouverneur se trouve  depuis lundi pour préparer la présidentielle, a provoqué des tensions entre  partisans et opposants à la présence de l’armée.
A propos du gouverneur, le colonel Adama Kamissoko, M. Dramé a estimé qu’il  était revenu « organiser à la hâte, en quelques heures sur place, la révision  de la liste électorale », mais « aujourd’hui le retour de l’administration à  Kidal est loin d’être effectif ».
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a estimé lundi à Paris que même  si l’élection présidentielle était « imparfaite », ses résultats devraient « être  respectés ».
Le président malien de transition, Dioncounda Traoré, avait quelques jours  auparavant reconnu lui aussi que cette élection ne serait pas « parfaite,  encore moins dans un pays en sortie de crise ».

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