Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Réaction de Bazoum Mohamed sur le décès de Boubèye: « il y a comme une espèce de programmation de sa mort »

Les réactions continuent à tomber depuis l’annonce de la mort de l’ancien Premier ministre, Soueylou Boubeye Maïga. Après son twitte dénonçant un « assassinat (qui relève) d’une autre ère. », le jour du décès, le président nigérien, Mohamed Bazoum, a encore abordé le sujet sur la télévision pour saluer le parcours d’un ‘’homme intelligent, brillant, rigoureux, superbement bien articulé’’. Dans cet entretien, comme dans le twitte qui a précédé, il déploré la mort en prison d’un ‘’ un ami’’ qui n’avait pas bénéficié d’une évacuation sanitaire «Je suis très choqué de savoir qu’il soit mort en prison d’une maladie qui était bien identifiée, qui était dangereuse.

 

« Je viens d’apprendre avec consternation la mort de Soumeylou Boubeye Maiga, ancien Premier ministre malien. Sa mort en prison rappelle celle du Président Modibo Keita en 1977. Je pensais que de tels assassinats relevaient d’une autre ère »,  a-t-il accusé dans un message posté sur son compte Twitter ce lundi 21 mars 2022.  Un message qui avait contribué à raviver les tensions entre le Niger et le Mali.

Monsieur le président Bonsoir ?

Bonsoir

L’ancien Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maiga vient de décéder. Êtes-vous ému ?

Oui, tout à fait. Je suis ému, je suis choqué. Je connais très bien Boubèye. C’est un ami. Nous nous connaissons depuis très longtemps. Nous avons assumé des fonctions de ministre des Affaires étrangères ensemble. Nous avons été de toutes les réunions des pays du Champ ensemble dans le contexte des années 2011-2012.

J’ai appris à le connaître comme un homme intelligent, brillant, rigoureux, superbement bien articulé. Je suis très choqué de savoir qu’il soit mort en prison d’une maladie qui était bien identifiée, qui était dangereuse. Tout le monde le savait. Il était en train de se mourir à petit feu. La dernière information que j’ai reçu de la sa femme c’est qu’il avait perdu 27 kg ; qu’il ne pouvait plus marcher.

Pourtant sa famille a tout fait pour qu’il soit admis dans un hôpital à l’extérieur avait des capacités de nature à permettre de faire un bon diagnostic et une bonne thérapie. Mais cela lui a été refusé. Il y a comme une espèce de programmation de sa mort. C’est très choquant aujourd’hui que de telles choses se passent. Il y a de cela des décennies en Afrique et ailleurs, ça se concevait. Mais aujourd’hui, plus personne ne fait ça. Et c’est dommage de voir que ça pourrait se passer au Mali.

Vous avez comparé sa mort à celle de Modibo Keïta…

Oui, tout à fait. Parce que lui aussi était mort dans de telles circonstances en prison, faute de soins.

Faisiez-vous partie de ceux qui ont demandé qu’il soit évacué ?

Oui. Il y a eu plusieurs communiqués des sommets de la CEDEAO qui ont demandé son évacuation.

Qu’est-ce que vous pensez de ceux qui ont empêché qu’il soit sorti à l’extérieur pour être évacué ?

Je pense qu’ils se sont fait beaucoup de tort.

Source : Info-Matin

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance