Soupçonné par les catholiques et les protestants d’être proche du président Tshisekedi, la polémique autour de l’aval de l’équipe de Denis Kadima a engendré une nouvelle plateforme qui a pour but de s’opposer à la politisation de la CENI. Cette plateforme rassemble en générale l’opposition, les religieux et la société civile.

Confirmé le 22 octobre dernier, par le président congolais Félix Tshisekedi, Denis Kadima a été nommé à la tête de la CENI. Cet homme de 60 ans a été élu par six confessions religieuses sur huit que compte la plateforme des confessions religieuses. En effet, cette nomination suscite toujours des réactions différentes au sein de l’opinion publique. Selon Trésor Kibangula, analyste au groupe d’études sur le Congo « il y a un problème d’absence de consensus dans la désignation des membres de la CENI, mais surtout un manque de non transparence dans la répartition des postes réservés à l’union sacrée de la nation au sein du bureau de la future CENI », a-t-il mentionné.

En plus de diviser les confessions religieuses, cette présence oppose également les partis politiques, notamment celui de la sainte Union. Certains estiment que le nouveau président de la CENI est très proche du président de la République. De ce fait, « les pouvoirs sociaux et politiques de la Nation », est le nom que s’est donné cette plateforme. « Elle rassemble des mouvements, associations, partis politiques sans discrimination », déclare Maître Jean-Basco Lalo Kpasha. Selon le président de bureau national des forces sociales et politiques de la nation, son objectif est la dépolitisation de la commission électorale nationale indépendante CENI. Par ailleurs, Moïse Katumbi, le leader du parti « Ensemble pour la République » s’est prononcé contre l’approbation de Denis Kadima à la présidence de la CENI. Son intention est de trouver une position commune au sein de son parti sur le processus électoral. En outre Félix Kabange, un des porte-paroles du front commun pour le Congo de l’ancien président Joseph Kabila affirme que c’est une alliance de circonstance, « nous avons le même objectif, obtenir une CENI indépendante et dépolitisée », a-t-il indiqué, propos recueillis par la Radio France Internationale.

A rappeler que la nouvelle plateforme repose sur deux structures, les laïcs de l’église catholique et ceux de l’église protestante, les deux confessions religieuses qui sont très réticentes par rapport à la nomination de Denis Kadima. Par ailleurs, une première mobilisation est attendu le samedi 6 novembre 2021. De ce fait, la nouvelle plateforme appelle à une marche pacifique à travers le pays.

Mariam Guindo, Stagiaire

Source: LE PAYS