L’armée congolaise a lancé une offensive contre les rebelles hutus rwandais des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR).

Une attaque menée sans le soutien de la mission des Nations Unies qui s’est retirée à l’issue d’un bras de fer avec Kinshasa.

L’opération attendue depuis le début de l’année a pour objectif le désarmement forcé des FDLR présents dans l’Est de la RDC depuis plus de 20 ans.

Une opération similaire avait échoué le mois dernier.

La première bataille a eu lieu mardi au Sud kivu, dans le territoire d’Uvira, à la frontière avec le Burundi.

Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de RDC, a confirmé que les troupes congolaises n’avaient rencontré aucune résistance lors de l’offensive.

Aucun bilan des affrontements n’est encore disponible mais l’armée affirme qu’elle a déjà repris plusieurs localités tombées entre les mains des FDLR.

Des voisins incommodants

Certains des dirigeants des FDLR ont été accusés par le Rwanda d’avoir participé au génocide de 1994, dans lequel 800 000 personnes – en grande partie de la minorité tutsie – ont été tués.

La rébellion dirigée par les Tutsis a ensuite pris le pouvoir au Rwanda, tandis que le gouvernement intérimaire hutu a fui vers le RDC (alors Zaïre).

Le Rwanda a été accusé d’avoir envoyé des troupes en RDC, d’avoir fourni un soutien militaire et financier à une succession de groupes armés menés par les Tutsis dans l’est de la RDC, et de les manipuler pour combattre les FDLR.

Le Rwanda a par deux fois envahi son voisin, exigeant que les FDLR soient désarmés.

Kigali a toujours nié ces accusations.

Source: bbc.co.uk