En République Démocratique du Congo (RDC), l’accès à Internet a été coupé quelques heures avant les marches anti-Kabila à l’appel du Comité laïc de coordination, et qui ont fait au moins cinq morts à Kinshasa.
Le Comité laïc de coordination avait appelé à une nouvelle mobilisation d’envergure, ce dimanche 21 janvier 2018, pour exiger le départ du Président Joseph Kabila et son engagement à ne pas briguer un nouveau mandat, souligne Anadolu Agency.
Le correspondant du site a informé que les forces de l’ordre étaient déployées en masse dans les principales artère de la capitale de ce pays d’Afrique Centrale, Kinshasa, dès ce dimanche matin. Ajoutant que des barrages ont en outre été érigé dans plusieurs artères de la ville, où les forces de sécurité rd-congolaises effectuaient des contrôles d’identité.
Le correspondant d’Anadolu a rapporté que la coupure d’Internet a commencé samedi à 23h45, heure locale, sans qu’aucun préavis ne soit communiqué aux utilisateurs. Sans donner de détails sur les raisons de la coupure ni sur les délais du rétablissement de la connexion, un responsable de la compagnie de française de télécommunication Orange opérant en RDC, a simplement signifié : « nous ne fournissons pas d’internet. Il a été coupé ».
Alors que la mission onusienne en RDC (MONUSCO) avait appelé les autorités rd-congolaises à respecter le droit de manifester des citoyens, les autorités de Kinshasa avaient, elles, interdit les nouvelles marches de ce dimanche. Pour sa part, le chef de la communauté islamique en RDC, Cheik Ali Mwinyi a, exhorté Kinshasa à ne pas réprimer les marches des catholiques, estimant qu’elles relevaient d’un droit constitutionnel. Les différents appels n’ont touteois pas été entendus, puisque cinq morts, au moins, sont à déplorer d’après la BBC.
Pourquoi le régime de Kabila a fait couper Internet ? La réponse se trouve dans la réaction des habitants de Kinshasa qui voient en cet acte, la volonté manifeste du régime d’étouffer cette révolte qui prend de l’ampleur. Pour les Kinois, le chef de l’Etat, sachant que l’Internet permet « une très forte mobilisation, en un temps record », « la seule façon d’étouffer les mouvements de foules et donc la contestation, est de le couper ». Reste à savoir si cela suffit pour calmer la colère des anti-Kabila.
Source: .afrik.com