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RDC: malgré l’interdiction de manifester, l’opposition maintient son mot d’ordre

Les manifestations prévues par l’opposition et la majorité cette semaine à Kinshasa sont interdites par les autorités. Le gouvernement provincial de la capitale estime que, vu le contexte actuel, il y a des risques de confrontation sur le terrain et de troubles à l’ordre public. La majorité voulait soutenir le calendrier électoral qui prévoit des élections dans 13 mois. L’opposition voulait marcher contre ce calendrier. Retour sur ce feuilleton à épisodes.

Felix Tshisekedi president Rassemblement congolais

Episode 1 : l’opposition mobilise ses troupes contre le calendrier électoral. Rendez-vous est donné par le Rassemblement le 28 novembre. Episode 2 : la majorité présidentielle et un groupement d’association baptisé Front pour le référendum appellent à leur tour à manifester le même jour. Qu’à cela ne tienne. Episode 3 : l’opposition décale son mot d’ordre au 30. Episode 4: un parti proche du pouvoir la CCU appelle à son tour à manifester le 30. Episode 5 : les autorités interdisent toutes ces marches.

Pour l’opposition, c’est clair, cette interdiction était l’objectif des partis de la majorité. On a le droit d’appeler à manifester quand on veut, répond en substance André Atundu, porte-parole de la majorité présidentielle qui avait appelé à une marche le 28 : « A ce que je sache, il n’y a aucune disposition réglementaire, légale, constitutionnelle qui interdit aux partis politiques de manifester le même jour, même presque en même temps, sinon comment on ferait pendant la campagne. Une semaine serait réservée à la majorité, une semaine à l’opposition, une autre à la société civile, une autre aux indépendants ? Non. »

En face on crie au sabotage. Le président du Rassemblement Félix Tshisekedi affirme qu’il passera outre cette interdiction. « Avec les avis de manifestation qu’ils ont lancés en même temps que nous, ça cachait déjà ce genre de choses. C’est un ordre que nous allons totalement ignorer. L’appel à manifester est maintenu et il sera massivement suivi croyez-le », dit-il.

Depuis dix jours, l’UE, les Etats-Unis, les Nations unies ou l’OIF notamment multiplient les communiqués pour dénoncer les restrictions aux libertés publiques en RDC contraires aux engagements pris par le pouvoir de tout faire pour organiser des élections crédibles.

Par RFI Publié le 27-11-2017

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