Les preneurs d’otages maîtrisés lundi à la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) ont affirmé agir pour le compte d’un pasteur, ex-candidat à la présidentielle de 2006, remportée par l’actuel président Kabila, selon un journaliste de la RTNC.
Les preneurs d’otages maîtrisés lundi à la Radio-Télévision Nationale Congolaise (RTNC) ont affirmé agir pour le compte d’un pasteur, ex-candidat à la présidentielle de 2006, remportée par l’actuel président, Joseph Kabila, selon un journaliste de la RTNC.
Des jeunes armés “de machettes et d’armes” à feu, selon la police, ont forcé lundi matin l’entrée de la RTNC et pris en otages des journalistes. Avant que le signal de la chaîne ne soit coupé, ils se sont réclamés d'”un candidat malheureux de la présidentielle de 2006, Joseph Mukungubila”, a déclaré ce journaliste à l’AFP.
Dans une lettre ouverte datée du 5 décembre, le pasteur Joseph Mukungubila Mutombo avait fait part de son amertume quant à la gestion du pays et tenu un discours haineux à l’encontre du Rwanda voisin, dont il rappelait les agressions contre la RDC et avec qui, selon lui, le président Kabila pactise.
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a expliqué à l’AFP que “les enquêtes vont déterminer s’il faut prendre au sérieux (les) revendications” des preneurs d’otages.
En début d’après-midi, les programmes habituels de la RTNC n’avaient pas repris et des émissions de la RTNC2, dont le journal, étaient diffusées à la place.
Selon M. Mende, huit assaillants ont été tués à la RTNC par les forces de sécurité, et 32 autres ont été tués à l’aéroport et à l’état-major général, situé au camp Tshatshi -deux points stratégiques attaqués par des assaillants non identifiés.
En début d’après-midi, des tirs étaient encore audibles du côté de camp Tshatshi, selon un chauffeur de taxi.
© 2013 AFP