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RDC: des opposants arrêtés après un sit-in devant le siège de l’UA à Kinshasa

Kinshasa – Une dizaine de militants opposés à la prolongation du mandat du président congolais Joseph Kabila au-delà du 20 décembre ont été interpelés samedi après un sit-in devant le siège de l’Union africaine (UA) à Kinshasa, a constaté un journaliste de l’AFP.

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Six membres de +Filimbi+ (sifflet en swahili) sont poursuivis pour trouble à l’ordre public et incitation à la révolte, a déclaré à l’AFP le colonel Ezekiel Mwana Mputu porte-parole de la police, qui faisait le bilan de la journée en début de soirée. Les autres opposants arrêtés ont été relâches.

Plus d’une trentaine de manifestants à l’appel du mouvement citoyen Filimbi avaient scandé des slogans rappelant la fin du mandat de M. Kabila dans un vacarme des coups de sifflet lors de leur sit-in devant le siège de l’UA, sous une pluie battante, en présence des policiers qui ont arraché leurs deux banderoles.

Nous sommes venus rappeler à l’Union africaine qu’elle porte une lourde responsabilité dans le coup d’État constitutionnel décidé par le dialogue avec leur accord, a déclaré à l’AFP l’un des organisateurs, Carbone Beni Wa Beya avant son interpellation.

Le 19 décembre sera la date de la fin du mandat du président Kabila conformément à la Constitution, a-t-il ajouté.

A Lubumbashi (sud-est), deuxième ville du pays, des heurts ont opposé plusieurs centaines de militants du Rassemblement de l’opposition qui sortaient d’une réunion politique et la police.

29 personnes ont été arrêtées, 18 de l’UDPS et 11 de l’Unafec deux partis du Rassemblement, a déclaré à l’AFP Gabriel Kyungu président de cette coalition d’opposition dans l’ex province du Katanga.

La police a lancé des gaz lacrymogènes sur des personnes qui troublaient l’ordre public et qui ont caillassé les véhicules de la police, a déclaré à l’AFP son chef local le général Bosco Galenga. Sept sont incarcérées, a-t-il indiqué.

Toujours samedi à Kinshasa, une quarantaine de partis politiques et une trentaine d’association de la société civile sous la houlette du Mouvement de libération du Congo (MLC) de l’ancien vice-président de la République Jean Pierre Bemba détenu à la Cour pénale internationale à La Haye, ont lancé le Front pour le respect de la Constitution.

Le MLC, deuxième force de l’opposition à l’Assemblée nationale avait boycotté le dialogue national, rejetant en bloc toutes les résolutions issues de ces assises, particulièrement celle sur la prolongation du mandat du président au-delà du 20 décembre, a déclaré à l’AFP Eve Bazaïba, secrétaire général du parti.

Le dialogue national ouvert le 1er septembre a abouti après six semaines à la signature d’un accord entre la majorité et une frange minoritaire de l’opposition reportant à avril 2018 la présidentielle.

(©AFP / 29 octobre 2016 20h26)

Source: Romandie

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