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Ras Bath sur le coup d’Etat du 22 mars 2012: « le Mali est toujours dans l’impasse » !

Le Collectif pour la défense de la République (CDR) a marqué le quatrième anniversaire du coup d’État du 22 mars 2012 par l’organisation d’un meeting pour dire plus jamais de coup d’État au Mali. Le meeting a été animé, le mardi 22 mars, au Carrefour des jeunes, par le porte-parole du CDR, Mohamed Youssouf BATHILY, dit Ras Bath. Le conférencier s’est beaucoup appesanti sur les conséquences de ce coup d’État qui paralysent toujours notre pays.

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Le porte-parole du CDR a critiqué avec la dernière énergie le coup d’État du 22 mars 2012 en soutenant, qu’il s’agit d’un acte anti-démocratique, un crime imprescriptible. Selon lui, ce coup d’État est une insulte à la mémoire de toutes les victimes de la révolution de mars 1991, un acte de déni des acquis de la démocratie.
Pour le CDR, il ne devait pas y avoir de coup d’État au Mali 20 ans après l’avènement de la démocratie. Le conférencier a soutenu que le peuple malien devrait être à un niveau de conscience démocratique républicaine où chacun à son niveau aurait dû savoir son rôle, ses devoirs et ses droits.
« En faisant partir Moussa TRAORE en 1991 et en adoptant le régime démocratique en lieu et place du régime monopartisme, le Mali s’est souscrit à un mode de gestion qui prévoit des voies et moyens d’accession au pouvoir et des voies et moyens de revendication des droits et de dénonciation des dérives du pouvoir autre que la violence. Nous fustigeons le coup d’État qui est l’accession au pouvoir de la manière la plus brutale et non consensuelle qui ne peut aboutir qu’à l’exclusion, qu’à la frustration et qui ne peut déboucher qu’à des crises graves », a lancé le conférencier.
M. BATHILY a rappelé qu’après la révolution de 1991, le Mali, pour se prémunir contre d’éventuelles crises sociales et institutionnelles, s’est doté de textes qui garantissent la stabilité en proscrivant toute atteinte ou toute accession brutale au pouvoir.
« Il est inimaginable que 20 ans après l’avènement de la démocratie, des militaires, prétendus mécontents, puissent user des moyens, outre que ce dont la loi et la démocratie mettent à leur disposition, pour remettre tout à plat et s’imposer contre la volonté du peuple malien. Un acte qui ne saurait être accepté dans un État démocratique. Nous nous indignons par le fait que des militaires, censés protéger les institutions, aient pu faire fi de tout et porter atteinte à la République. Nous disons que quelque part au niveau de la société civile, de la classe politique, nous avons une part de responsabilité dans ce qui est arrivé pour n’avoir pas trop assez sensibilisé en mettant l’accent sur les méfaits et les conséquences d’un coup d’État. Nous estimons que le peuple malien revienne à l’école de la démocratie et que les autorités se donnent le devoir d’aller dans les établissements et dans les garnisons pour informer et sensibiliser les militaires de leurs rôles, de leurs devoirs pour que plus jamais l’erreur du 22 mars 2012 ne se répète plus au Mali. Cela, parce que ce coup a été à la base des conséquences économiques graves que nous vivons toujours dans notre pays. Nous sommes signataires des textes communautaires au sein de la CEDEAO qui nous interdisent d’accéder à des postes de responsabilité par d’autres voies que démocratique, à savoir par voie d’élection. En enfreignant ces textes, nous nous sommes exposés à des sanctions telles que l’embargo, au lendemain du coup d’État de 2012. Étant un pays continental, cela veut dire que nous nous sommes créés les conditions de notre propre asphyxie. Pour nous, Amadou Haya SANOGO est un criminel, pour avoir mis à genou la démocratie malienne. Ce coup d’État a eu des conséquences désastreuses sur la capacité opérationnelle et le moral des militaires et le repli tactique qui est survenu au lendemain du coup d’État a eu comme conséquence l’occupation des trois régions du nord par les rebelles, sans avoir à se battre. Sur le plan économique et militaire, Amadou Haya SANOGO a asphyxié le pays. Son acte a été l’occasion pour des opportunistes de s’activer pour prétendre accéder au pouvoir par des voies de raccourcis. Nous disions, plus jamais de coup d’État au Mali, car le Mali se trouve toujours dans l’impasse occasionnée par le coup d’État de SANOGO et sa bande. Ce fut le coup d’État le plus stupide de l’histoire du Mali, une atteinte grave à la démocratie et à l’honneur du peuple malien », a sévèrement critiqué le porte-parole du CDR, Mohamed Youssouf BATHILY.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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