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Rapport du profil de pauvreté des 703 communes du Mali, édition 2018 : Marqué par la persistance de l’insécurité, le chômage…..

Le rapport sur le profil de pauvreté des 703 Communes du Mali, édition 2018, réalisé  par le Ministère de la Solidarité et de l’action humanitaire, à travers  l’Observatoire du Développement Humain Durable  et de la Lutte contre la Pauvreté (ODHD/CLP), vient de sortir.  Cette étude, fait ressorti le rapport, vise à  améliorer la connaissance  des décideurs, des chercheurs, des techniciens et des acteurs  communautaires du développement à la base sur l’état de développement des communes  et  contribuer, par ce biais, à l’amélioration des conditions de vie des populations grâce à de meilleurs  politiques  publiques. En somme, indique le rapport, à  l’accélération de l’atteinte des Objectifs  de  développement  durable  à  travers  l’élaboration  des  profils des 703 communes au  Mali.

La  précédente édition (2018), précise le rapport, publiée en 2014, a  été produite dans un contexte de crise sécuritaire, politique, sociale et économique. La présente qui couvre 2016/2017 a été réalisé selon l’ODHD/CLP, dans un contexte tout aussi particulier marqué notamment par : la persistance de l’insécurité ; un contexte économique aux effets sociaux incertains ; un contexte socioéconomique difficile avec un essoufflement du système de l’éducation de base, un chômage important mais stable, une amélioration de l’accès à l’électricité et à l’eau potable.

Le présent rapport, révèle l’ODHD, est structuré en trois parties. La première est axée à l’élaboration d’un indicateur de mesure du niveau des conditions de vie socioéconomiques des communes. « On y détermine, pour chaque commune, son statut de pauvreté », souligne le texte. La deuxième partie présente, poursuit  le rapport, à l’aide d’une sélection d’indicateurs appropriés, les profils socioéconomiques des communes selon les thèmes suivants : démographie, ressources naturelles, désenclavement routier, désenclavement par les moyens de télécommunication, offre de services sociaux de base, système d’approvisionnement en électricité, système d’approvisionnement en eau potable, activités et infrastructures économiques. « Les indicateurs de profil y sont analysés par région, par milieu et statut de pauvreté », a fait savoir l’écrit.

La troisième partie, dit le rapport, porte sur les questions de gouvernance abordées sous les angles de la gestion administratives et économiques des communes, de la région de certaines questions sociales propres aux communes de même que la gestion des questions sécuritaires et environnementales. «  Ces questions sont étudiées à travers des indicateurs résumés par région, par milieu et par statut  de pauvreté », a expliqué le récit.

Au terme  de l’étude, en conclusion, il a été dit retenu entre  autres  que  pour appréhender les  aspects socioéconomiques des communes, il a fallu s’intéresser aux indicateurs de disponibilités au sens de l’offre, car la disponibilité est le préalable à l’accessibilité. Ensuite, il a été établi que la ruralité est associée à la faible densité de population et à l’éparpillement de celle-ci. De plus que l’analyse par région administrative des caractéristiques  socioéconomiques des communes révèlent une nette fracture entre les communes des régions du Nord (Tombouctou, Gao, Kidal) et du centre Mopti) et celles des régions du sud. Enfin, il a été conclu que la caractéristique des communes selon le statut de pauvreté de conditions de vie introduit un autre type de différentiation basée sur des critères socioéconomiques multiples, indépendamment  du milieu et de la région.

En outre, s’agissant de l’analyse de certaines questions de gouvernance des communes, le rapport a stipulé qu’il ne faut surtout pas lui prêter la prétention d’épuiser les thèmes abordés. Il s’agit plutôt  d’examiner les points singuliers de la gestion des communes à travers cet exercice, de dégager les informations  utiles pour apprécier des aspects de gouvernance.

Le rapport a  recommandé, d’une part, de nombreuses difficultés ont été rencontrées dans la collecte des données en raison de la mauvaise  qualité du personnel de terrain. « Il n’est cependant pas surprenant que pour une opération statistique qui a lieu tous les quatre  ans et qui ne dure au plus que 1,5 mois, qu’on soit en difficulté de recruter des agents de collecte de niveau d’instruction et de qualité requis », regrette le rapport. Cela amène à recommander l’utilisation de moins d’agents de collecte mais de meilleure qualité, et l’étalement de la collecte sur une plus longue durée.

Quant à la valorisation des données, conseille le rapport, on doit avouer que les informations consignées dans ce rapport ne représentent qu’une faible partie des informations amassées pour l’étude. Il n’est en effet pas utile, dit-il, de les livrer toutes sur support papier. C’est en cela, indique le rapport, qu’il est fort recommandé de la mettre sous forme de base de données dynamique offrant de multiples possibilités de consultation et d’explication : création de résumés statistiques, graphiques et cartographiques et possibilités d’extraction, d’édition d’informations individuelles ou collectives sur les communes.

Synthèse  de Hadama B. Fofana

Source: Le Républicain

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