Le rap, style musical dénonciateur des faits de la société, s’est désengagé en grande partie de cette mission au Mali depuis plus d’une décennie. Ce genre musical est devenu nuisible pour nos us et coutumes et pousse nos jeunes à emprunter de mauvais chemins. Aujourd’hui, visiblement, les conséquences sont très désastreuses.
Né aux Etats-Unis dans les années 70, « the rythm and poetry », Le rap qui signifie en Français, « le rythme et la poésie » est une musique juvénile qui a été conçue pour combattre l’injustice, le racisme et révolutionner les consciences contre la discrimination et la marginalisation des blancs contre les noirs dans la société Américaine. Le rap, après avoir affiché tant de succès aux Etats-Unis et changé le visage de la société vis-à-vis des noirs, s’est rependu partout dans le monde. Ce genre musical est atterri au Mali en fin des années 90 grâce au groupe Tata-Pound et autres. Avant, cette musique continuait avec la même philosophie de dénoncer les tares de la société malienne, éveiller la conscience et changer les choses. De 2000 jusqu’en 2011, le rap malien était apprécié et écouté sur toute l’étendue du territoire par non seulement les jeunes mais aussi les personnes âgées. Mais ces dix dernières années, la réalité n’est plus la même. Le rap a dérouté de sa mission principale qui est de construire au lieu de détruire. Nous avons constaté l’avènement d’un nouveau rap, qui est la promotion du mal. Les expressions vulgaires et dangereuses transmises par les chansons de nombreux rappeurs maliens polluent les esprits des jeunes. Depuis belle lurette, les comportements des jeunes ne sont plus les mêmes et les visages de nos sociétés ont changé. Les (…)
MAMADOU SEKOU TRAORE
Source: NOUVEL HORIZON