L’étude de faisabilité de cette mine souterraine a été finalisée et les résultats seront communiqués ce mois
Dans le cadre de ses rencontres périodiques avec la presse, la société Randgold resources Mali-sa a organisé, dimanche dernier dans la mine de Loulo (préfecture de Kéniéba) un média-briefing au cours duquel elle a dévoilé son intention d’aller à la recherche de plus d’opportunités dans notre pays. La rencontre était animée par Mark Bristow, le directeur exécutif de Randgold.
Avec la croissance de la production de son complexe minier Loulo-Gounkoto, a rappelé Mark Bristow, Randgold Resources explore la possibilité de développer une 3è mine souterraine dans le même complexe tout en étendant son emprunt dans d’autres parties de la région. L’étude de faisabilité de la mine souterraine de Gounkoto a été finalisée et les résultats seront communiqués lors de la publication, ce mois, des résultats de l’année dernière, a annoncé Mark Bristow. Le complexe qui figure déjà parmi les plus grands et plus mécanisés de son genre sur le continent, a un objectif : accroitre la production d’or de ses mines souterraines de Yalea et de Gara et de sa mine à ciel ouvert de Gounkoto.
En accord avec la politique de Randgold sur l’emploi, la formation et l’avancement des nationaux de son pays hôte, l’équipe dirigeante entière, à part quelques artisans et employés du siège, est constituée de Maliens. « Quel que soit le potentiel de la mine souterraine de Gounkoto, pourvu que le prix de l’or reste à ses niveaux actuels, le complexe a prévu d’accroître la profitabilité de ses activités minières en augmentant la production et en diminuant les coûts unitaires avec des teneurs élevées, tout en augmentant aussi la récupération et les bénéfices des projets d’investissement en cours », détaille Mark Bristow. Loulo-Gounkoto recèle plus de 8 millions d’onces d’or de réserves, assure le directeur exécutif de Randgold Ressources.
L’année dernière, le circuit de concassage a été amélioré et 2 générateurs supplémentaires ont été mis en service donnant au complexe une capacité de 50 MW. Un système sophistiqué d’unité de remblayage de la mine souterraine a également été mis en service. Ces améliorations permettent virtuellement l’extraction à 100% des chambres d’abattage avec du minerai à forte teneur. « Nous pensons que la zone de cisaillement Sénégal-Mali qui abrite Loulo-Gounkoto est l’une des régions les plus prolifiques d’Afrique avec la capacité de rivaliser avec Obuasi au Ghana et nous continuons notre quête pour plus de gisements avec plusieurs millions d’onces. Nous sommes aussi en train d’élargir notre présence dans la zone à travers des partenariats avec des sociétés juniors porteurs de projets à leur état initiale, a révélé Mark Bristow.
Randgold opère au Mali depuis presque 20 ans. Le complexe Loulo-Gounkoto est un témoignage de son credo de construire des mines qui profitent aussi bien aux pays hôtes et à leurs populations qu’à ses actionnaires. La coopération de Randgold ne se limite pas aux dossiers commerciaux. Pour preuve la société minière a appuyé le Mali dans sa lutte contre l’épidémie d’Ebola.
Plus que jamais, argumente Mark Bristow, le Mali a besoin d’investissement^, de l’apport du secteur privé dans sa lutte contre l’incursion des islamistes au nord du pays, contre la menace d’Ebola et pour le challenge de reconstruire son économie après la période de crise. « Si nous continuons à travailler ensemble, des obstacles seront surmontés », promet le directeur exécutif de Randgold.
Un groupe d’investisseurs internationaux venus pour la visite annuelle des opérations de Randgold en Afrique de l’ouest et du centre, a participé à la rencontre.
S. DOUMBIA
source : L Essor