À plus d’un titre ce mois de Ramadan est inédit. Et notamment pour de nombreux jeunes, mais pas que, contraints d’abandonner la « finale ».

 

Cette terminologie sportive est utilisée pour désigner le dernier week-end ou les derniers jours avant le Ramadan, durant lesquels boites de nuits, bars et autres lieux sont souvent pris d’assaut. « Décompresser » avant un mois d’abstinence, répètent-ils très souvent pour se défendre.

Mais cette année, avec la fermeture des lieux susmentionnés, l’interdiction de rassemblement, bien que diversement respectée, le couvre-feu ou encore la menace du coronavirus, les jeunes ont dû, à l’instar des grandes organisations sportives, changer de stratégie.

« C’est sûrement un signe pour tous ceux que le début du Ramadan a surpris l’année dernière dans les boites de nuit ou dans des festivals en plein air. Cette fois-ci aucune place pour la surprise », affirme Malick Koureissi, maitre coranique dans une medersa. « C’est un Ramadan dans un contexte très particulier et chacun doit en profiter, afin de prier Dieu pour un dénouement rapide et heureux de cette crise. Le faire sans avoir pris part à une « finale » serait pour le mieux », ajoute t-il.