Pendant deux semaines, le programme a été exécuté dans toutes les Régions du pays avec une grande implication des autorités locales et des populations
Lancée le 5 juin dernier à Mopti, la capitale du « poisson », la 18è édition de la Quinzaine de l’Environnement a connu son épilogue dimanche dernier dans la salle des spectacles « Sory Bamba » de Mopti. Comme à la cérémonie d’ouverture, sur le même lieu, l’ambiance était festive. Le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo, accompagné de ses collègues de l’Elevage et de la Pêche, Mme Ly Taher Dravé, de l’Equipement et du Désenclavement, Mme Traoré Zeynabou Diop et de la Promotion de l’Investissement et du Secteur Privé, Konimba Sidibé, du gouverneur de la région de Mopti, Sidiki Samaké et des autorités politiques, administratives et coutumières ont pris part à la fête.
Plusieurs animations folkloriques du terroir et des sketchs ont précédé le discours de clôture officiel du chef du département en charge de l’Environnement. Pendant deux semaines, le programme de la Quinzaine a été exécuté comme prévu dans toutes les Régions du pays avec une grande implication des autorités locales et des populations. Les conférences-débats, les émissions radiodiffusées et télévisuelles, les visites de terrain, le lancement de concours tels que « Bamako ville propre », les salons d’exposition sont des activités de sensibilisation et d’information qui ont permis de mettre le doigt sur la réalité de la dégradation de notre environnement. En effet, la protection de la faune et de la flore, les effets des produits chimiques dans l’orpaillage, les mécanismes de la désertification et de l’ensablement, la sauvegarde du fleuve Niger, l’assainissement des villes et campagnes, les créations artistiques, culturelles et sportives en rapport avec la protection de l’environnement, ont fait l’objet d’une grande vulgarisation auprès du public.
Cette campagne, a estimé le ministre Aïda M’Bo, était d’autant plus utile que les menaces qui pèsent sur notre environnement sont énormes. Elles constituent autant de défis que nous ne pouvons occulter en tant que décideurs et en tant que citoyens d’un pays auquel la nature n’a pas fait de cadeau, reconnaît-elle. Car, malgré sa richesse en ressources naturelles, le Mali est un pays continental, dont les deux tiers sont désertiques. C’est pourquoi, parmi les initiatives prises par le gouvernement dans le cadre de la protection de l’environnement figure la Quinzaine de l’Environnement.
Elle est devenue un événement incontournable dans la politique nationale de protection de l’environnement. Elle voit chaque année son audience s’agrandir auprès des acteurs et du grand public.
Afin de pérenniser les acquis, le ministre a exhorté les organisateurs à innover et faire participer chaque année le maximum d’acteurs pour améliorer la visibilité des éditions futures.
En s’adressant aux hommes, femmes et jeunes, des campagnes comme des grandes villes, elle a souligné que la protection de l’environnement est un travail de tous les jours. Il implique la participation de tous. « Ensemble, nous pouvons relever les défis environnementaux les plus coriaces. C’est à ce prix et à ce prix seulement que nous assurerons le développement économique, social et culturel de notre beau pays », conclut-elle.
Cheick Amadou DIA
Source: essor