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Quinzaine de l’environnement à Koulikoro : LE PREMIER MINISTRE APPELLE À LUTTER vigoureusement CONTRE LES DÉCHETS PLASTIQUES

Les déchets plastiques non biodégradables, dont la durée de vie varie entre 100 à 400 ans, constituent un frein à l’investissement foncier et une menace pour la productivité agricole, pastorale, forestière et piscicole

La 19è édition de la quinzaine de l’environnement a débuté, hier, à Koulikoro, sur les thèmes : «Combattre la pollution plastique» et «la terre a de la valeur. Investissez-y». L’évènement était présidé par le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga, en présence des membres du gouvernement, notamment le ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement, Mme Keita Aïda M’Bo et des représentants des partenaires techniques et financiers. Etaient aussi présents le directeur de l’Agence de l’environnement et du développement durable, Boureïma Camara et le directeur pays du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Aboubacar Koulibaly.
Dans son intervention, le Premier ministre s’est réjoui du choix des thématiques et de la Région de Koulikoro pour abriter la quinzaine de l’environnement. «C’est pertinent parce que Koulikoro porte les stigmates de la dégradation du cadre de vie, sous l’effet de plusieurs facteurs comme la pollution de sachets plastiques, la déforestation, l’exploitation anarchique de sable et d’acier dans le milieu du fleuve Niger et la vétusté du système d’assainissement», a-t-il souligné. Par ailleurs, Soumeylou Boubèye Maïga affirme qu’aucun pays n’échappe à la pollution plastique, c’est pourquoi le combat contre ce phénomène est un impératif pour tous dans le cadre d’un développement harmonieux du pays et chacun doit jouer sa partition dans cette mission patriotique.
«Les déchets plastiques sont devenus un véritable cauchemar pour les agriculteurs et éleveurs en envahissant les différents écosystèmes. Ils empêchent l’infiltration de l’eau dans le sol entrainant la perte de la bio diversité et l’insécurité alimentaire. Ils participent à l’extermination du cheptel par l’ingestion d’objets en plastique que les animaux confondent avec la nourriture”, a déclaré le chef du gouvernement, avant d’inviter les acteurs à agir pour assainir le cadre de vie et aller vers un mode de production et de consommation durable.
La célébration de la quinzaine de l’environnement coïncide avec deux dates importantes inscrites dans l’Agenda environnemental international, à savoir la Journée mondiale de l’environnement célébrée le 5 juin sur le thème : «combattre la pollution plastique» et la Journée internationale de lutte contre la désertification qui sera commémorée le 17 juin sur le thème : «La terre a de la valeur. Investissez-y». Ces deux thèmes étroitement liés, selon le ministre en charge de l’Environnement, résonnent comme un pressant appel pour la survie des écosystèmes et l’amélioration du cadre de vie. «La lutte contre la pollution plastique s’inscrit impérativement dans la réalisation d’un monde sans dégradation des terres et des eaux», a indiqué Mme Keita Aïda M’Bo. Dans ce contexte, précise-t-elle, la gestion durable des terres et des eaux est impérative lorsqu’on veut promouvoir des modes de production et de consommation propres et respectueuses de l’environnement pour une durabilité environnementale plus accrue.
Mme Keita Aïda M’Bo a rappelé qu’aux niveaux mondial, régional et national, il existe un large consensus sur le fait que les questions urgentes de valorisation de la terre et de l’investissement foncier sont intimement reliées aux politiques et programmes d’assainissement et de gestion des déchets. Elle estime que les déchets plastiques non biodégradables, dont la durée de vie varie entre 100 à 400 ans, constituent un frein à l’investissement foncier et une menace pour la productivité agricole, pastorale, forestière et piscicole. Pour ce faire, la sensibilisation du public à propos de ces questions est vitale en ce qui concerne les conséquences négatives de la pollution plastique sur les espèces, au niveau des différents biotopes. Par ailleurs, le ministre estime que l’application de la loi n°2014-024 du 3 juillet 2014 portant interdiction de la production, de l’importation et de la commercialisation des sachets plastiques non biodégradables est un devoir de génération.
Le directeur pays du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a salué les efforts des autorités pour l’engagement accordé à la dimension environnementale dans la quête du développement durable. A l’en croire, on note une constante amélioration du taux d’exécution global des financements extérieurs qui est passé de 35 % en 2015 à 42 % en 2016 pour atteindre 45% en 2017. Aboubacar Koulibaly a par ailleurs nvité les institutions étatiques, collectivités territoriales, partenaires et organisations de la société civile à renforcer les efforts de lutte et inverser la tendance actuelle de la pollution plastique et de la dégradation des ressources naturelles. Il a aussi attiré l’attention des acteurs de l’environnement sur certaines préoccupations majeures dont l’application des textes relatifs à la pollution plastique, l’accélération de la mise en œuvre du plan d’actions de la Politique nationale forestière. La quinzaine de l’environnement est un moment de prise de conscience et d’engagement, selon lui.
La quinzaine de l’environnement prévoit une série d’activités de sensibilisation et d’information en faveur d’un changement de comportement des citoyens. Il y aura aussi des plantations d’arbres, des concours de propreté pour l’amélioration des conditions de vie de la population. La quinzaine de l’environnement entend amener nos compatriotes à devenir des agents actifs du développement durable et équitable.

Anne-Marie KEÏTA

 

Source: Essor

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