Alors que les sanctions de la Cedeao battent leur plein, les regards ne sont visiblement rivés que sur les seuls besoins de consommation et l’accès des consommateurs maliens aux produits importés. Sous le boisseau est ainsi passé un aspect tout aussi crucial de la fermeture des frontières : l’acheminement des produits d’exportation. Pour l’or, premier produit d’exportation, peu de soucis à se faire pour les multinationales qui ont plus d’un tour dans leur cas.
Par contre, le coton, qui ne représente certes que 7% des exportations du pays, fait figure de produit très stratégique en passe de se heurter à une double équation. Primo, les acteurs du secteur s’interrogent et éprouvent beaucoup d’inquiétudes quant aux effets de l’embargo sur la fluidité des exportations du coton malien -dont la production record de la campagne écoulée pourrait ainsi ne pas générer les devises.
Secundo, aux difficultés d’honorer les engagements de livraison aux destinations respectives pourrait se greffer l’équation d’acquérir les volumes d’intrants nécessaires pour la campagne à venir si l’embargo devait persister. Les autorités pourraient néanmoins miser sur le port de Conakry à la capacité de stockage peu rassurante pour l’heure.
Source: Le Témoin