En léguant le pouvoir aux deux entités qui l’avaient installé à Koulouba en 2013 (l’armée et les religieux), IBK ne pouvait espérer mieux que la diligence de son statut d’ancien président de la République.
Il vient d’entrer officiellement dans ses droits avec l’effectivité du décret de constitution de son cabinet. Signé par le président de la Transition et non moins ancien ministre de la Défense du désormais ancien président, ledit décret consacre l’octogénaire Baba Akhib Haïdara comme directeur de cabinet, puis Chabane Mahalmoudou et Mme Konaté, l’ex belle-sœur présidentielle, comme chargé de mission. Seulement voilà : cette mesure intervient alors que l’équivoque n’est point levée sur les restrictions de liberté imposées au président de la République au lendemain de sa déchéance par les putschistes.
On se souvient, en effet, que la Cedeao s’est farouchement battue contre lesdites restrictions avant d’obtenir qu’IBK puisse quitter le pays pour raison de santé. L’organisation a fini par se porter garante de son retour au pays sans jamais être officiellement informé d’une levée des restrictions le concernant. Faut-il en déduire par ailleurs que le consentement à former son cabinet tient lieu d’abandon des suspicions dont il est l’objet ?
La Rédaction
Source : Le Témoin