À l’occasion d’une visite de deux jours au Qatar, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, s’est entretenu en date du lundi dernier avec le ministre des Affaires étrangères qataries, Mohammed Ben Abdulrahman Al Thani, sur le fléau migratoire. À l’issue de cette rencontre, les deux hommes ont conclu un mémorandum prévoyant désormais une aide qatarie de 20 millions de dollars pour le financement des programmes de réinsertion pour les victimes de l’immigration clandestine en Afrique.
Espoir dorénavant permis avec cette aide fructueuse venant des Qataris. Cette aide qui se chiffre à 20 millions de dollars (17,5 millions d’euros) est destinée aux victimes de la migration illégale et du trafic d’êtres humains en Afrique. Le document a été paraphé par Hamad Al Shahwani, vice-directeur des projets de développement du Qatar Fund Development, et la Soudanaise Amira Al Fadel, membre de la commission des affaires sociales de l’Union africaine. Comme annoncé dans le communiqué, ce soutien capital prendra principalement la forme de programme de microfinance. Ce, pour l’accompagnement relatif à la réintégration sociale des migrants venus dans leur pays d’origine. En ce qui concerne les migrants bloqués en Afrique du Nord, et en particulier en Libye, il est prévu de leur aider à retourner dans leur pays d’origine.
Séduit par ce programme humanitaire, Moussa Faki Mahamat précise en ses termes : « J’espère que c’est le début d’une solution à cet épineux problème. Ces douze derniers mois, 30.000 migrants ont pu quitter la Libye pour rejoindre leur pays d’origine ». Il poursuit en précisant : « Mais le nombre des migrants bloqués encore en Libye est bien supérieur ».
Sur cette question migratoire, les chiffres émis par le ministère italien de l’intérieur en charge du dossier font état de 23 270 migrants qui ont pu débarquer en Italie en 2018, et dont la plupart ont voyagé depuis la Libye.
Mamadou Diarra
Source: Le Pays