Le Pentagone a annoncé mardi le départ de trois de ses hauts responsables, des démissions qui font suite au limogeage du secrétaire (ministre) américain à la Défense, Mark Esper, par le président républicain Donald Trump, bien décidé à ne pas accepter sa défaite lors de la présidentielle du 3 novembre et qui a nommé des fidèles pour leur succéder.
Ces nouvelles démissions concernent le sous-secrétaire à la Défense par intérim chargé de la politique, James Anderson, le sous-secrétaire au renseignement, l’amiral Joseph Kernan, et du chef d’état-major de M. Esper, Jen Stewart. Tous trois ont remis leur démission, avec effet immédiat.
M. Trump, qui estime toujours avoir remporté l’élection présidentielle face au démocrate Joe Biden, a désigné le directeur du centre national de contre-terrorisme, Christopher Miller, comme ministre par intérim jusqu’au 20 janvier 2021.
Celui qui accusait Barack Obama d’être un “terroriste”
Mais il a aussi choisi une personnalité contestée, Anthony Tata, pour succéder à M. Anderson. Ce général de brigade retraité avait accusé – à tort – l’ancien président démocrate Barack d’être un “terroriste”, affirmant qu’il “avait fait plus pour porter dommage aux intérêts vitaux des États-Unis” que tout autre président dans l’histoire du pays. Il est aussi connu pour des prises de décisions hostiles aux musulmans et à la communauté afro-américaine.
M. Trump avait déjà tenté en juin dernier de nommer ce partisan de sa politique comme numéro trois du Pentagone. Mais le Sénat, dominé par les Républicains, avait annulé la séance destinée à confirmer cette nomination face aux protestations de groupes de pression, notamment musulmans.
“Semer le chaos” avant le départ
Les deux autres nominations effectuées par le locataire de la Maison Blanche concernent les fonctions de sous-secrétaire au renseignement et de chef d’état-major du secrétaire à la Défense, qui échoient respectivement à Ezra Cohen-Watnick, un ancien collaborateur de M. Trump et Kash Patel, un ancien collaborateur du représentant pro-Trump Devin Nunes.
Ces nominations à 70 jours de la fin du mandat de M. Trump ont suscité des critiques de la part d’élus démocrates, dont le président de la commission des Forces armées de la Chambre, Adam Smith.
La présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, a pour sa part accusé M. Trump de vouloir “semer le chaos” durant les dernières semaines de son mandat après le limogeage du ministre de la Défense, Mark Esper, après 16 mois à la tête du Pentagone.
Par: 7sur7.be