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Que faut-il comprendre de la révocation du Maire Alou Coulibaly ?

Depuis qu’il eut le courage en tant que Maire libre, d’accorder un espace à Monsieur Moussa Sinko Coulibaly pour son meeting, Alou Coulibaly était devenu pour le pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keita, l’ennemi à abattre par tous les moyens. Les autres griefs d’irrégularités dans sa gestion ne sont que des raisons adventices, corrélées au grief principal précité.

Tout porte donc à croire que depuis belle lurette, le Gouvernement incompétent, injuste d’Ibrahim Boubacar Keita avait un compte à régler à l’URD à travers la personne de son Maire, car cette révocation est le vrai visage des intentions du Président IBK et de sa bande de délinquants politiques, de tordre le coup à l’Alternance démocratique au Mali. La révocation du Maire Alou Coulibaly est tout simplement un déni de la démocratie, l’usage de la force, l’orchestration maffieuse de la Justice à des fins de domination.

Toutes les allégations du ministre des Collectivités territoriales (Alassane Ag Ahmed Moussa) ne sont que des sophismes, des arguments justes et bons pour des esprits obtus. Ce que le ministre occulte, c’est que le droit Malien reconnaît aussi l’égalité de tous les citoyens devant la loi, c’est-à-dire que la même règle, à savoir « l’inspection de la gestion du Maire Alou », soit appliquée à tous les maires des autres Communes. Pourquoi spécialement, et spécifiquement le Maire de l’URD, Alou Coulibaly ? Pourquoi cet acharnement ?

Voyez-vous chers frères et sœurs, c’est une évidence basique du Droit. Si c’est un seul Maire qui est concerné, comme une sorte de fixation morbide, alors il y a intention avérée de nuire, de révoquer vaille que vaille. Le ministre fut très enthousiaste – car il était en mission commandée/ par IBK – d’affirmer que : « « A la suite des rapports de l’inspection de l’intérieur (…) Les faits qui lui ont été reprochés non seulement étaient vrais, mais étaient très graves. ».

La déclaration prompte de l’URD est donc la preuve que les maliens ne sont pas des niais, a fortiori des moutons de panurge. Cette révocation est illégale, contraire à la vraie procédure de destitution d’un Maire. Il n’appartient pas à un Ministre de prendre la place de César, pour exiger la destitution d’un Maire : c’est-à-dire d’un Elu. Cette forme de révocation arbitraire appliquée au Maire Alou Coulibaly, est un pallier vers la dictature. Maître Amadou Tiéoulé Diarra partage notre analyse, car il estime ceci : « « la révocation doit être motivée. », autrement dit, elle peut être invalidée, donc attaquable en cas « d’absence de motifs ».

Ceci pour dire que le Peuple malien doit s’opposer à cette dictature en marche du Gouvernement d’Ibrahim Boubacar Keita. La grande mobilisation du peuple malien à travers la plateforme Antè Abanna, visiblement n’a pas servi de leçon au gouvernement et au Président de la République, de cesser toutes les manœuvres nuisibles qui entacheraient les futures élections de 2018. La Coalition pour l’Alternance et le changement doit, à mon sens durcir le ton et les actions vis-à-vis du régime, car tout nous incline à penser que le Président n’entend nullement céder le pouvoir de gaité de cœur.

La révocation du Maire Alou Coulibaly est un message fort en direction de la Coalition pour l’Alternance. En clair, si le Régime d’Ibrahim Boubacar est capable de révoquer sans aucune forme de procès un « Elu », c’est la preuve que mêmes les élections présidentielles risqueraient de subir les mêmes traitements, à savoir la Force contre le Droit.

Pour moi, il est maintenant évident avec cette révocation d’un Maire très compétent, tel qu’Alou Coulibaly, que nos dirigeants actuels n’ont pas la prénotion de l’alternance démocratique, et du respect de l’adversaire pendant l’exercice du pouvoir. L’aveuglement du pouvoir, le désir de confisquer à soi tout le pouvoir, d’écarter en priorité l’URD, peut en effet les conduire à ne plus respecter leurs adversaires politiques, tout opposant libre, toute forme de transparence. Oui, aujourd’hui je suis fortement convaincu que « l’Enfer du Mali, ce ne sont pas uniquement les terroristes et les voyous de l’Azawad, mais IBK et son gouvernement, coalisés contre les intérêts du peuple, coalisés contre l’Alternance. Aussi, Frères et Sœurs, j’ai peur pour ce qui nous attend ! J’ai peur pour le Mali ! Les élections vont-elles bien se dérouler dans la sérénité ? Dans la transparence ?

Tous les ingrédients de futures élections truquées, des Hold-up en perspectives dans les zones exposées à l’insécurité, sont manifestes pour favoriser le Président IBK, contre la Coalition pour l’Alternance. Pourquoi ? Le Régime d’Ibrahim Boubacar Keita ne veut pas d’opposants, il veut avoir les coudées franches afin de mieux implémenter ses stratégies futures de Vols, du sabotage des Cartes d’électeurs. Nous avons observé les mêmes stratégies au Niger : où beaucoup de Citoyens n’avaient pas eu leurs cartes, surtout dans les zones où il y avait plus d’électeurs de l’opposition. Puisque la Coalition pour l’Alternance et le Changement a été entériné, le régime de IBK va donc opter contre la Coalition pour l’Alternance, c’est-à-dire, orchestrer : le Un Coup KO, qui avait bien marché en Guinée, et au Niger. Pour terminer, mes frères et sœurs, la révocation illégale du Maire Alou Coulibaly nous interpelle tous, car c’est aujourd’hui la preuve que le régime d’Ibrahim Boubacar Keita ne reculera devant plus rien pour passer et réussir son Un Coup KO. Il faudrait que nos Leaders s’imprègnent profondément de cette révocation, en se limitant plus aux déclarations improductives, mais de se réunir encore pour choisir en Braves : un seul CANDIDAT, contre IBK et sa Grande MAFFIA déjà en place. L’erreur des Coalitions pour l’Alternance, est justement qu’elles partent en rangs dispersés, et cette mauvaise stratégie électorale profite généralement au Président sortant. Il faudrait innover, c’est-à-dire ne pas attendre le second tour qui risquerait d’être fatidique. Que Dieu protège le Mali.

Ensemble, Osons.

Seidina Oumar MAIGA

Figaro mali

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