L’information de l’agence de presse Reuters, relayée par la plupart des médias, devrait être prise avec beaucoup de précautions.
Dans le fond, Tout ceci pourrait ne relever que d’une pure manipulation. En perte de vitesse et dans une stratégie de populisme, les soudards au pouvoir à Bamako tireraient profit à agiter le chiffon rouge de la possibilité de recourir à la Russie, et cela dans le seul but de pousser la France qui a annoncé sa décision de retirer ses troupes du Mali, à revoir sa position. En effet, au-delà de la fausse fierté malienne publiquement affichée, dans la réalité les nouveaux maîtres du Mali sont conscients de ce que l’armée malienne n’a aujourd’hui aucune capacité opérationnelle pour faire face aux terroristes qui attendent impatiemment le départ des Français pour fondre vers Bamako. Le scénario afghan où les talibans ont pris tout le pays dès que les Américains ont commencé à se retirer a donné des ailes aux terroristes du Sahel.
Quoiqu’il en soit, le fantasme de l’arrivée des Russes ne doit pas susciter un enthousiasme démesuré et la déception pourrait être à la hauteur de l’optimisme que déclenche au Mali la perspective de l’appui des compatriotes de Poutine. Les Russes, et leurs mercenaires du groupe Wagner, sont en Centrafrique depuis quatre ans pour un résultat très mitigé. Le gouvernement Centrafricain reconnaît ne contrôler qu’à peine 40% du territoire, malgré la présence russe. Pourtant, la facture en terme de mines de diamants offerts en échange au patron de Wagner est énorme selon les experts. Les russes n’ont aucune obligation de déclarer la quantité de diamant prélevée des mines qu’ils se sont appropriés, en plus de celles officieusement offertes par les autorités de Bangui.
Ce qui est vrai, est vrai !
Saïd Penda
Source: Bamada.net