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Quatre Palestiniens tués par l’armée israélienne en Cisjordanie

Une personne a été tuée à Ramallah, trois à Naplouse, et plus de 19 autres blessées, selon le gouvernement palestinien. L’armée israélienne a confirmé avoir mené une vaste opération contre un nouveau groupe de combattants palestiniens.

Quatre Palestiniens ont été tués et près d’une vingtaine d’autres blessés, tôt mardi 25 octobre, dans des raids menés par les forces israéliennes en Cisjordanie.

« Il y a trois morts et dix-neuf blessés, dont trois grièvement, par des tirs israéliens à Naplouse », a fait savoir le ministère de la santé palestinien dans un bref communiqué à propos de cette opération qui a commencé tôt mardi, selon des témoins. Le ministère a fait état, plus tard, d’un autre Palestinien tué par des tirs israéliens, cette fois à Ramallah, siège de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas.

Le président palestinien a établi « des contacts urgents afin de mettre fin à cette agression contre [le] peuple » à Naplouse, a déclaré, dans un communiqué, son porte-parole, Nabil Abou Roudeïna.

L’armée israélienne n’a pas commenté ce bilan, mais a confirmé avoir mené une vaste opération avec la police et le renseignement contre le « quartier général et un atelier de confection d’armes » du nouveau regroupement de combattants palestiniens nommé La Fosse aux lions, dans la vieille ville de Naplouse. Lors de cette opération, « plusieurs suspects armés ont été atteints par balle », a précisé l’armée.

Au cours des dernières semaines, un regroupement de jeunes combattants palestiniens – certains affiliés à des groupes classiques, comme le Fatah, le Hamas ou le Jihad islamique, et d’autres non – a commencé à mener des opérations anti-israéliennes depuis Naplouse, grande ville du nord de la Cisjordanie.

Violences accrues

Le nouveau groupe, baptisé La Fosse aux lions en hommage à Ibrahim Al-Nabulsi, un jeune combattant surnommé le « Lion de Naplouse » et abattu au début d’août par les forces israéliennes, avait notamment revendiqué une attaque mortelle contre un soldat israélien il y a deux semaines en Cisjordanie.

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Dans la foulée, l’armée israélienne a resserré l’étau sur Naplouse, en mettant en place des contrôles pour identifier les personnes qui quittaient cette ville et en balayant en permanence son ciel de drones d’observation.

Dans la nuit de samedi à dimanche, un combattant de La Fosse aux lions, Tamer Al-Kilani, avait été tué dans la vieille ville de Naplouse par une « explosion » attribuée par son mouvement et la presse israélienne à une bombe activée à distance par l’armée israélienne, qui n’a toutefois pas commenté ces affirmations.

Les violences se sont accrues ces derniers mois dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par l’Etat hébreu, notamment dans les secteurs de Naplouse et Jénine, bastions de groupes armés où des soldats israéliens ont multiplié les opérations dans la foulée d’attaques anti-israéliennes meurtrières depuis mars.

Ces raids, souvent émaillés de heurts avec la population palestinienne, ont fait plus d’une centaine de morts côté palestinien, soit le bilan le plus lourd en Cisjordanie depuis près de sept ans, selon les Nations unies. Depuis le début du mois, vingt-trois Palestiniens et deux soldats israéliens ont été tués, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP).

Amnesty suspecte des « crimes de guerre »

Par ailleurs, l’organisation de défense des droits humains Amnesty International a appelé mardi à une enquête de la Cour pénale internationale (CPI) sur de possibles « crimes de guerre » commis par Israël et des combattants palestiniens dans la bande de Gaza cet été.

Au moins 49 Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi des civils et des enfants, ont péri du 5 au 7 août dans une confrontation entre l’armée israélienne et le groupe Jihad islamique à Gaza, enclave sous blocus israélien depuis 2007 et séparée politiquement et géographiquement de la Cisjordanie. L’organisation a étudié trois incidents en particulier, deux attribués aux forces israéliennes et un à des factions palestiniennes.

« Les trois attaques meurtrières que nous avons examinées doivent faire l’objet d’une enquête en tant que crimes de guerre ; toutes les victimes d’attaques illégales ainsi que leurs proches doivent obtenir justice et réparation », a affirmé, mardi, la secrétaire générale d’Amnesty, Agnès Callamard.

Source: Le Monde avec AFP

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