En mars dernier, les aigles cadets étaient triomphalement accueillis à l’aéroport international de Bamako – Sénou. En effet, l’équipe nationale cadette avait eu à remporter la coupe d’Afrique des nations de la catégorie, une première dans l’histoire du football malien. Les nouveaux champions d’Afrique, ayant suscité l’admiration de tous les Maliens, avaient eu des promesses mirobolantes de la part des plus hautes autorités et particulièrement du président de la république IBK. Quatre mois après, les joueurs de l’équipe nationale cadette attendent impatiemment la réalisation des promesses faites. Car, ni les promesses faites par le président de la république, encore moins celles du ministère en charge des sports ou de la fédération n’ont été tenues. Toutes choses qui suscitent le doute et la colère chez les parents des joueurs.
Un adage bien connu de chez nous dit : « La promesse est une couverture bien épaisse, mais qui s’en couvre grelottera au grand froid ». Va-t-on laisser les enfants grelotter au grand froid ? Rien n’est moins sûr.
En mars dernier, l’équipe nationale cadette du Mali montait sur la haute marche du podium continental en remportant la coupe d’Afrique des nations de la catégorie. De retour à Bamako, beaucoup de promesses avaient été faites aux joueurs et à l’encadrement. De son côté, le président de la république IBK, au cours d’une réception à Koulouba, avait promis à chacun des joueurs et membres de l’encadrement une maison d’habitation et un ordinateur. Quatre mois après, rien de tout cela n’a été reçu, ni la maison, encore moins l’ordinateur. Mieux, aucune information relative aux promesses présidentielles ne flirte du côté de ses proches collaborateurs.
Quant aux primes et autres, selon nos enquêtes, c’est un silence de mort au niveau du ministère des sports. De mars à nos jours, les joueurs et l’encadrement ont reçu seulement la somme d’un million (1.000.000FCFA) chacun pour prime de motivation. Après avoir défendu dignement le pays, voilà le triste sort réservé aux enfants !
Or, les juniors qui ont été récemment classés 3ème de la coupe du monde junior, ont reçu chacun une somme de 23 millions chacun et l’entraineur Trente millions (30.000.000).
C’est cette situation qui provoqua la colère des parents des joueurs cadets qui pensent à une réelle discrimination entre Malien ou à une exploitation de leurs progénitures. Ainsi, toujours selon de sources bien introduites, certains parents n’hésitent pas à aller au Stade Mamadou Konaté pour dire des insanités à l’entraineur qui, malheureusement, n’y est pour rien et est d’ailleurs victime.
Il nous revient qu’hier, après la remise du chèque de l’équipe nationale junior, les appels ont plu sur le téléphone de l’entraineur national des cadets pour lui demander les promesses faites par les autorités. En tout cas pour le moment, c’est un silence de mort au niveau de tous ceux qui ont eu à tenir des promesses.
Le président de la république IBK doit savoir que la promesse est une dette, surtout la promesse d’un chef d’Etat envers des citoyens qui ont eu à hisser haut le drapeau national. Il est grand temps maintenant qu’il réalise ses promesses à l’endroit d’une couche sociale très pauvre et fragile. D’où est parti le Kankélétikiya ? Qu’il n’oublie pas un de ses slogans de campagne : « Je fais ce que je dis et je dis ce que je fais ». De mars à juillet, le président IBK n’est-il pas à mesure de donner de simples ordinateurs ?
Il est grand temps que nos autorités cherchent à essuyer les larmes de ces enfants dont les parents sont en majorité pauvres. Quant à l’encadrement, il mérite plus qu’un million et doit être mis dans des conditions idoines de travail. Car ce sont ces mêmes joueurs qui iront défendre notre pays à la coupe du monde cadet dans peu de temps. Et l’histoire nous a toujours enseigné que sans motivation, pas de résultats positifs.
A suivre !
Moussa Diarra
source : La Révélation