Le 4 avril 2017 était célébrée la Journée internationale pour la sensibilisation au problème des mines et l’assistance à la lutte antimines, marquant également 20 ans d’engagements des Nations Unies à l’échelle mondiale pour réduire l’impact social, économique et environnemental des engins explosifs.
Au Mali, cela fait quatre ans que les organisations nationales et internationales de lutte antimines, avec l’appui des Nations Unies pour la coordination, se sont engagées auprès des populations affectées par la présence d’engins explosifs au nord et au centre du pays. Depuis 2013, près de 5 millions de mètre carrés de terres ont été dépolluées ; 1 757 villages inspectés ; 1 686 restes explosifs de guerre (REG) et 101 002 munitions de petit calibre détruits ; plus d’un million de civils et 500 acteurs humanitaires ont été sensibilisés aux risques posés par les engins explosifs ; 320 victimes et survivants d’incidents explosifs et d’armes à feux ont bénéficié d’un soutien.
De nombreuses formations ont été fournies aux Forces maliennes de défense et de sécurité (FMDS) afin de doter les autorités nationales d’une capacité basique de réponse pour la neutralisation, l’enlèvement et la destruction des engins explosifs, mais aussi pour la gestion et la sécurisation des stocks d’armes et de munitions. En soutien aux autorités nationales, 490 tonnes de munitions obsolètes, dangereuses et hors d’usage ont été détruites en toute sécurité et plus de 50 armureries et zones de stockage de munitions ont été réhabilitées et sécurisées.
Ces efforts ont participé à la protection des civils, en permettant par exemple une diminution notoire du nombre de victimes de REG, l’amélioration de l’accès aux moyens de subsistance, de la liberté de mouvement et de la reprise des activités économiques des populations.
Aujourd’hui, la menace explosive pèse toujours sur les populations et continuera de le faire tant que les actes de violence se poursuivent au centre et au nord du Mali.
Les Nations Unies et les ONG estiment qu’environ 2 millions de dollars (USD) supplémentaires sont nécessaires en 2017 pour pouvoir continuer à mener des activités d’éducation aux risques, d’assistance aux victimes, de réduction de la violence armée et de renforcement des capacités des acteurs locaux.
Pour assurer la durabilité de ces actions, la priorité est maintenant d’entamer un transfert progressif des responsabilités de lutte antimines aux acteurs locaux via des mesures de renforcement des capacités, telles que la formation des organisations locales de lutte antimines et des FMDS, afin d’assurer l’appropriation des activités de lutte antimines, la résilience des communautés locales, mais aussi l’accès aux populations affectées
Source : OCHA