Le Réseau des journalistes pour la transparence a toujours dénoncé les irrégularités qui entachent la marche des instances de la presse. Ni le ministère en charge de la Communication, ni les conseillers du président de la République n’ont levé le petit doigt pour sanctionner ou punir qui que ce soit. Notre presse avance en toute irrégularité sans coup férir.
La dernière illustration en date est l’élection de notre confrère Birama Fall au Conseil Economique, Social et Culturel (CESC), alors que le bureau de l’ASSEP dont il est le président est illégal et illégitime. Ce bureau est l’objet d’une poursuite judiciaire. L’élection de Fall au CESC permet à Ibrahim Coulibaly dit I.C, directeur de publication de la Nouvelle Tribune, vice-président de l’ASSEP (un proche de Dramane Aliou Koné) de faire main basse sur les ressources financières de l’Association des Editeurs de la presse privée écrite (ASSEP). La gestion Dramane Aliou Koné- Ibrahim Coulibaly- Birama Fall) à l’ASSEP fait ressortir une créance de plus de 14 millions de francs CFA à la BNDA. Ajouté à cela le prix des parcelles cédées à certains directeurs de journaux à 1.200.000 FCFA.Une opacité entoure la destination de ces fonds.
Autre acte révoltant, c’est par un putsch que Dramane Aliou Koné s’est fait élire président de la Maison de la presse. Ce cambiste mué en journaliste en 2000 au groupe Nouvel Horizon a terni la bonne image de la presse par ses pratiques. Il est temps que les directeurs de publication se réveillent pour réclamer leur parcelle. Parmi les bénéficiaires figureraient le nom de Bally Idrissa Sissoko, Mme Maiga Fadimata Maiga. Or il est bien spécifié sur le décret que ces parcelles sont destinées aux directeurs de publication de la presse privée écrite.S’agissant de la Haute Autorité de la Communication (HAC), l’ancien ministre de l’Economie Numérique et de la Communication Mahamadou Camara a tenu à élire les représentants des associations de la presse avant le vote de la loi par les députés à l’Assemblée Nationale. Là aussi il y a lieu de réparer la faute commise par le ministre de l’époque.
Depuis l’élection d’IBK à la présidence de la République, on procède par putsch pour se faire élire dans les structures professionnelles et on passe par la corruption pour se maintenir au poste volé. Cet ancien monnayeur de billet de banque en face de la BDM-SA pense qu’avec l’argent il peut faire tout ce qu’il veut dans la presse. Quand le vin est tiré, il faut le boire. Comment la presse écrite privée s’est vendue à un flic pour avoir sa protection?
Rappelons tout d’abord que l’actuel président de la Maison de la presse est prisonnier en liberté conditionnée et qui devait se présenter tous les jours à la gendarmerie. Mais hélas ! Il a été libéré sans jugement alors qu’il a démoli des maisons sans autorisation en Commune VI dans la zone dite zerny. La suite ! La presse est passée sous le contrôle d’un bidasse.
Selon nos sources, c’est un chef des renseignements qui tirerait financièrement les ficelles de l’ASSEP. Ce flic aurait de fortes accointances avec des réseaux de journalistes et il se serait battu comme un beau diable pour placer ses amis journalistes à la tête des associations professionnelles de la presse privée écrite. C’est pourquoi la poursuite contre le bureau illégal et illégitime dirigé par Fall est pendante au tribunal. Ce flic bougrement riche n’entend pas se faire dédouaner par la presse. Il a offert des équipements de bureaux à l’ASSEP et une enveloppe. Et depuis, une ère nouvelle sonna dans la vie des journaux : la corruption, les malversations. Attendons de voir la fin de cette amitié flic- journalistes. Gageons que notre agent des renseignements généraux a certainement des ambitions politiques.
Source: L’Indicateur du Renouveau