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Quand Hamadoun Amion Guindo se ridiculise davantage

 

Hamadoun Amion Guindo syndicale travailleurs Mali cstm

Revendiquer pacifiquement est un droit syndical reconnu dans toutes les Conventions et Chartes internationales. Mais faut-il savoir quand et comment revendiquer ses droits, une fois que l’on se sent lésé. Si certains syndicalistes de notre pays, même les partis politiques (majorité-opposition) et la société civile ont renoncé à leur marche de protestation, tel n’est pas le cas du président de la Confédération  syndicale des  travailleurs du Mali (Cstm), Hammadoun Amion Guindo. En décidant de battre le pavé le 21 avril dernier, il s’est davantage ridiculisé et a contribué à ternir l’image de sa Centrale.

 

Le 21 avril 2016, la Cstm a battu le pavé, histoire de manifester sa colère et de se faire entendre par nos plus hautes autorités. Alors qu’on croyait qu’elle allait faire comme l’opposition citoyenne, républicaine et démocratique, qui comptait aussi descendre dans les rues le 23 avril, avant de reporter finalement sa marche en raison de l’admission du président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta dans un hôpital de Paris en France. La Cstm ne l’aura pas fait et est allée loin en annonçant qu’elle ira en grève les 2 et 3 mai 2016.

Annoncée en fanfare pour prendre en «otage» les rues de la capitale, la marche de l’opposition, prévue pour le 23 avril prochain, n’aura pas finalement lieu à cette date. Elle a été tout simplement reportée à une date ultérieure en raison de l’état de santé du président IBK. Une décision saluée tant au plan national qu’international. Pour l’opposition, il ne s’agit pas de jeter de l’huile sur le feu, surtout que le pays est sous état d’urgence avec les menaces terroristes et jihadistes. Décision sage, doit-on dire.

 

Tel n’est pas le cas de la Cstm dirigée par Hammadoun Amion Guindo. Elle a battu le pavé le 21 avril dernier. Les manifestants ont marché sous un soleil de plomb pour protester contre «le mépris démontré par le gouvernement dans le traitement du cahier de doléances de leur Centrale syndicale». Partie de la Place de la liberté, cette marche s’est achevée au Monument de l’indépendance.

Cette démarche de la Cstm n’a en soi rien de mal surtout qu’elle était pacifique. Seulement, le moment était mal choisi, très mal choisi. En effet, alors que l’heure était à la solidarité autour du président de la République, malade et hospitalisé en France, M. Guindo, lui, ne regardait que ses intérêts personnels. «La maladie bénigne d’IBK ne doit pas paralyser le pays… Le pays ne s’arrêtera pas parce que le chef de l’Etat est malade. La maladie du président de la République n’a pas empêché les députés de tenir leur session», avait-il tenté d’argumenter. En fait, ce n’est pas la santé du président IBK qui l’intéresse, mais «sa Cstm» qui est sa vache laitière. Ce retraité n’ayant rien à faire, ne peut que pousser ses pauvres militants dans les rues pour que le gouvernement lui donne de quoi manger.

 

Malgré la grande campagne médiatique menée, M. Guindo n’a pas réussi à mobiliser du monde. Si ce ne sont les membres de sa famille, du cercle restreint de ses amis, des badauds et quelques passants curieux. C’est donc un pari perdu. Nous espérons donc que cet échec cuisant va servir de leçon à Hammadoun Amion Guindo, afin qu’il mette un peu d’eau dans son vin et opte pour la voie de la sagesse.

Bruno E. LOMA

 

Source : Le Reporter

 

 

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