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Qualité de l’eau : La SOMAGEP s’explique sans convaincre

Les responsables de la Société Malienne de Gestion d’Eau Potable (SOMAGEP) étaient face aux hommes de médias. C’était jeudi dernier dans la salle de conférence de la société. A travers cette conférence de presse, ils ont expliqué aux journalistes les raisons de la mauvaise qualité de l’eau. Sans convaincre.

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Pourquoi des coupures d’eau en cette période hivernale? Qu’est-ce qui explique la couleur rougeâtre ou blanchâtre de l’eau en ce moment ? Comment explique-t-on la présence de boue dans l’eau? Voici là quelques-unes des questions posées par les journalistes. Si la première question a trouvé une réponse satisfaisante, il n’en fut pas de même  pour les deux dernières.

Aux termes des explications fournies par le Chef du Département de la production, Mamadou Dembélé, en cette période hivernale, il y a beaucoup d’eau dans le fleuve ce qui pour tout le monde signifie que l’eau, de manière discontinue, doit jaillir des robinets. Et ce n’est pas le cas malheureusement. La raison est simple. « Quand il pleut, l’eau du fleuve devient très sale.

En jetant les ordures dans les caniveaux, les gens ont fait du fleuve un dépotoir. Naturellement, le traitement de l’eau devient très lent. Pour la plupart des clients tant que le fleuve est plein, il suffit de puiser et distribuer. Nous disons : « non ! », il y a des normes, nous nous devons de les respecter et c’est ce que nous faisons», a-t-il expliqué.

Convaincante cette explication n’est-ce pas ? Pourtant ce ne sera pas le cas pour les deux dernières questions. Sur les questions de la coloration de l’eau et celle sur la présence de la boue dans l’eau, les techniciens de la boite n’ont pas convaincre.   Les responsables de la SOMAGEP n’ont pas été en mesure de dire comment ni même quand les populations cesseront de voir la boue dans leur marmite. La réponse nous l’avons trouvé nous-même, ailleurs dans les explications.

Les installations de la station de pompage de Djicoroni en Commune IV  du district de Bamako, la grande du genre dans le pays, sont aussi vieilles  que la quasi-totalité  des agents de la SOMAGEP. En effet, c’est en 1956 que les premiers équipements de cette station de pompage ont été installés.

En clair les installations de la SOMAGEP sont vétustes. Les affirmations du DGA, Boubacar Dembélé, disant que la SOMAGEP est l’une des rares sociétés africaines à utiliser le charbon actif n’ont pas convaincu. Car, il est évident qu’un athlète âgé de 70 ans ne saurait avoir les mêmes performances que son adversaire de 20 ans.

Rappelons que l’an dernier seulement la société a augmenté son chiffre d’affaire de 6,54% en passant de 20 milliards en 2013 à 22 milliards en 2014. Tout cela donne finalement raison à Bakary Togola qui affirmait, pour se dédouaner dans l’affaire des engrais frelatés, que tout ce que les Maliens utilisent est faux : lait, huile, pile même les batteries de voiture.

M. Togola

Source: Le Carrefour

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