Alors que le procès du putsch manqué de 2015 au Burkina Faso se poursuit au parquet militaire à travers l’audition des témoins et des principaux inculpés, de nombreuses révélations viennent d’être faites. L’affaire a pris un autre virage à travers la diffusion des enregistrements audio qui impliquent des personnalités comme le général Djibril Bassolé.
Au cours de l’une des audiences, des conversations entre les interlocuteurs ont été diffusées . Djibril Bassolé l’ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré aurait eu des entretiens avec certaines personnalités, durant le déroulement du coup d’Etat manqué de 2015. Le principal interlocuteur de Djibril Bassolé qui est soupçonné n’est autre que Guillaume Soro. L’ancien président de l’Assemblée nationale aurait déclaré:
” Ils sont convaincus que les élections auront lieu, mais le feu qu’on va mettre sur leurs têtes, ils vont fuir, laisser le pays. Les mois qui restent vont être leur enfer.”
Ce sont des enregistrements qui ont sidéré l’assistance et l’Avocat Prosper Farama a déclaré qu’il avait eu froid dans le dos en entendant ces conversations.
Pour sa part, l’ex parlementaire Guillaume Soro a indiqué qu’il ne se reconnaissait pas dans cet enregistrement. S’il est établi qu’il est l’auteur de ces propos, cela le mettrait en difficulté pour la suite de sa carrière politique.
L’avocat de l’accusation indique par ailleurs qu’il est plus que certain que le général Djibril Bassolé était à la manœuvre pour la préparation d’un coup D’État. Lors du coup d’Etat, dans une conversation, on entend les différents protagonistes parler de stratégie pour asseoir le coup d’Etat et empêcher le déroulement des élections qui devaient avoir lieu après la période de transition.