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Puits-eau-Mali : Nicole Meunier réalise son rêve par des actions vitales au profit des populations rurales du Mali

L’un de nos handicaps dans le développement de notre pays, c’est que nous manquons cruellement de volonté pour concrétiser nos rêves et ambitions en actions concrètes au profit de notre bien-être et de l’essor de la patrie. L’exemple nous vient souvent d’ailleurs comme avec Nicole Meunier du Canada qui a traduit son rêve par des actions concrètes au profit des populations rurales maliennes.

eau potable robinet fontaine forage stations compacte lave mainsSe donner les moyens de concrétiser ses rêves ! C’est ce que Mme Nicole Meunier fait à travers «Puits-Eau-Mali», un organisme humanitaire de développement durable. «Offrir de l’eau potable, là où il n’y en a pas» ! C’est le combat inlassable qu’elle mène désormais avec son équipe composée d’hommes et de femmes qui partagent sa conviction. «Déjà à l’âge de 6 ans, je savais qu’un jour, j’irais en Afrique pour aider les démunis. J’avoue que mon rêve est déjà réalité, et dix-huit fois plutôt qu’une. Mon mari et moi avons mis 18 puits d’eau potable au monde, tout à fait bénévolement», rappelle la Canadienne dans un document consacré à la réalisation des rêves. Des puits qui abreuvent quotidiennement plus de 20 000 personnes depuis maintenant 7 ans.

«Si vous saviez comment on se sent quand l’eau gicle du forage, voir les femmes danser autour du puits et entendre les exclamations de joie», ajoute-t-elle. Ainsi, dit Nicole, «plus jamais la vie ne sera la même pour ces gens. La santé, l’autonomie, la quête inlassable des femmes pour abreuver et nourrir leur famille. Les jeunes filles libérées de ces travaux lancinants et pénibles peuvent aspirer à l’éducation». Des réalisations précieuses pour qui sait qu’un puits peut fonctionner au-delà de 50 ans. Vingt mille jours à abreuver, vingt mille jours à soulager la soif et permettre à des milliers de gens à ne plus avoir à se poser la question, d’où proviendra leur prochaine gorgée d’eau. Une œuvre rendue possible par l’engagement humanitaire mobilisant des fonds à travers de bonnes volontés, à travers souvent des manifestations sportives dédiées à la cause. Comme «Défi aquatique de Puits Eau Mali» dont la 6e édition a eu lieu le 25 avril 2015 à la Cité du Sport de Terrebonne (une ville du Québec, notamment de la banlieue nord de Montréal). L’activité de financement aura permis à l’organisme de récolter la somme record de 16 734 de dollars. Ainsi, plus de 60 participants ont nagé pour la cause. «Le montant record que nous avons amassé aujourd’hui permettra à plus de 8 000 personnes d’avoir accès à de l’eau potable pendant un an», avait alors déclaré Nicole Meunier, présidente fondatrice de Puits-Eau-Mali et organisatrice de l’événement.

En six ans, grâce des initiatives comme cette manifestation et des contributions directes, Puits-Eau-Mali a foré 18 puits au Mali et s’apprête à en forer 16 autres. Chaque étape d’un forage est respectée minutieusement. Au-delà de l’impact des forages sur la vie des populations bénéficiaires, les retombées en terme d’emplois (même temporaires) sont importantes. Au total, pas moins de 30 personnes peuvent être requises pour installer un nouveau puits dans un village malien. Et sur ce nombre, une vingtaine est engagée dans les villages bénéficiaires. Une fois que l’équipe de Puits-Eau-Mali a déterminé les besoins dans un village, Yacouba Mariko (l’entrepreneur-foreur) commence à rechercher un lieu potentiel susceptible de fournir suffisamment d’eau et commencer à forer. Cette étape requiert sept personnes.

Plus que de l’eau potable

Lorsque l’on a le bon puits, il faut quand même faire des tests de débit d’eau avec une pompe électrique qui pompe 24h/24h. «L’idéal est d’obtenir un débit de 1000L/heure. Toutefois, le pompage manuel, comme il est installé dans les villages, ne pompe qu’à 600 L/heure environ», estime M. Mariko. Par la suite, c’est la construction de l’enceinte de pompage, avec des murets en crépissage et maçonnerie qu’environ quatre ouvriers vont réaliser sous supervision. «Il faut quelque 300 briques fabriquées d’un mélange de roche, qui sort au moment du forage, et de ciment. Elles sont faites à la main une à une, c’est beaucoup de travail», indique Nicole Meunier, présidente de l’organisme d’aide humanitaire. La pompe elle-même est ensuite installée par trois spécialistes. L’entretien de ces installations est fait par les résidents avec l’aide de M. Mariko qui fait des tournées régulières de chaque puits. Donc contrairement à de nombreux partenaires, cette organisation ne se contente pas de forer et tourner le dos, elle veille à l’entretien des ouvrages. En plus d’avoir offert 18 puits d’eau potable à des populations rurales, l’organisme Puits-Eau-Mali fait la promotion du bien-être humain en intervenant à différents niveaux de la chaîne d’entraide. Avec l’aide de donateurs désirant s’impliquer dans d’autres sphères de l’intervention humanitaire.

Ces dernières années, il a ainsi pu donner des effets scolaires à plus de 2 000 élèves (projet sur une base annuelle) ; des équipements et des médicaments à différents dispensaires maliens et béninois ; des équipements agricoles ; de la nourriture et des habits aux enfants et adultes dans le besoin. L’ONG a aussi réalisé des table-bancs pour six classes ; creuser deux puits d’eau de surface pour la culture de plantes médicinales contre le paludisme ; importer les graines nécessaires à la culture des plantes médicinales contre le paludisme, financer la vaccination pour tous les enfants d’un village contre la maladie «Nous avons donné un âne et une charrette à une communauté nécessitante. La personne en charge de cet âne est un semi-voyant. C’est notre façon de lui permettre de garder sa fierté et son autonomie. Il peut ainsi continuer à aider son village dans sa quête de bois», souligne Nicole Meunier… Son organisation a également offert des moulins à des associations féminines qu’elle a formées à gérer cette activité génératrice de revenus indispensables à leur autonomie. Tout cela a été rendu possible grâce à «l’amour d’une femme pour le genre humain. L’implication de cœurs au service des enfants d’Afrique». Un engagement qui doit inspirer chacun de nous, individuellement et collectivement, dans la vie !

Moussa BOLLY

source : Le Reporter

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