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Psychose à Sevaré : des coups de pétards font fuir les populations et provoquer la colère du gouverneur

Le silence régnait cette nuit  de lundi 14 septembre  dernier vers 22H 30 mm dans les quartiers du village Can et de Atetebougou à Sevaré  quand sept détonations coup sur coup ont retenti. C’était suffisant  pour que les résidents  s’enferment à double  tours dans leur maison et que l’alerte soit sonnée aussi bien au niveau des FAMA que de la MINUSMA. Vérification faite  par un contingent armé jusqu’aux dents, il s’est avéré que ce sont des enfants  dits de familles aisées qui jouent avec les nerfs des uns et des autres. A l’occasion du conseil consacré aux questions de sécurité  qui se tient régulièrement au Gouvernorat, le chef de l’exécutif  régional très remonté contre cette attitude, a tapé du poing sur la table, instruisant à la Gendarmerie  de faire cesser ce jeu dangereux. Peine perdue car, les enfants  gâtés ont récidivé.

Faits divers

La plaie de la tentative  de prise d’otages perpétrée contre le personnel de la MINUSMA par les disciples d’Amadou Koufa le jeudi 6 août dernier à l’hôtel Byblos sis au centre ville  de Sevaré n’est pas encore cicatrisée. Elle avait fait onze morts : quatre militaires maliens et quatre travailleurs de la Minusma, trois jihadistes et huit blessés parmi les FAMA. Les citoyens restent sous le choc et sont allergiques à tout bruit de détonation. C’est  pourtant à ce jeu dangereux que se sont  adonné le lundi 14 septembre  dernier, des adolescents  troublant  la tranquillité publique. C’était aux environs de 22H 30mm. Sept détonations ont fait l’effet d’un coup de tonnerre dans les quartiers riverains, notamment au village CAN, dans le secteur des installations de Malitel, d’Orange Mali et Atetebougou. Un projectile est même tombé dans la famille Maïga.

Tout le monde, sans exception a pensé à une nouvelle attaque des jihadistes du prêcheur Amadou Koufa. Tous les résidents se sont terrés au fond de leur chambre. Le personnel de la Minusma qui réside par ici a été averti par sa hiérarchie et les  populations ont appelé les FAMA au secours. Des patrouilles furent déclenchées. Ce n’est que vers minuit que l’information est tombée.Un contingent des FAMA armé jusqu’aux dents  apprend d’un agent de la Minusma que ce sont des coups de pétards tirés par des adolescents. A l’occasion  du conseil traditionnel consacré aux questions de  sécurité  qui se tient  au Gouvernorat, le sujet a été évoqué. M Kaman Kané, chef de l’exécutif régional a instruit aux autorités  sécuritaires de sonner la cloche aux parents de ces enfants afin que pareils comportements cessent.

Peine perdue. Le jeudi 17 septembre, au petit soir, les mêmes enfants dont on dit qu’ils sont issus de familles aisées  et donc intouchables, ont récidivé  bravant l’autorité et en démontrant par la même occasion, l’incapacité de leurs parents à les canaliser. Ils se plaisent d’ailleurs à évoquer la panique qu’ils ont suscitée. Le gouverneur a du renouveler ses instructions en l’endroit des autorités sécuritaires. Les populations décident de se faire entendre à l’avenir si l’autorité est incapable de se faire respecter.

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