Le Mali a signé avec l’Union européenne dimanche, le 11 décembre 2016 à Bamako, un protocole d’accord sur la migration. Cette signature a suscité beaucoup de débat. Car, elle est interprétée de différente manière par le gouvernement et le citoyen Lambda. Pendant que le gouvernement dit n’avoir pas signé un accord de renvoi des migrants maliens d’Europe son communiqué en dit plus.
Pour la circonstance, le ministre Européen Bert Koenders a été reçu par son homologue du Mali, Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. C’était en présence du ministre de la Justice Garde des Sceaux et des représentants des ministres des Maliens de l’extérieur, de la Sécurité et de la Protection civile.
Les échanges ont surtout porté sur les questions et des domaines comme le développement, des droits de l’homme, de la sécurité, de la lutte contre le terrorisme de la culture et des sciences.
Concernant les questions migratoires, suivant l’esprit et les principes de coopération du sommet de La Vallet sur la migration, les deux parties ont échangé sur l’ensemble des aspects de la migration et leur coopération dans ce domaine. En se référant au communiqué Mali-Union européenne du premier dialogue de haut niveau du 14 avril 2016, les discutions ont rappelé la détermination de renforcer la coopération dans l’ensemble des domaines retenus du sommet de La Vallet, notamment, la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées, la coopération concernant la mobilité légale, la protection des migrants et des réfugiés, la prévention et la lutte contre la migration irrégulière. Y compris le trafic d’êtres humains, le retour, la réadmission et la réintégration des migrants en situation irrégulière, tout en respectant les engagements internationaux.
Sur fond de commerce, les deux parties se sont félicités de l’intensification de la coopération en matière de migration depuis le dialogue de haut niveau du 14 avril 2016. Parce qu’un constat des initiatives concrètes fait état d’une mobilisation de ressources importantes, dont les premiers résultats sont encourageants.
A en croire le communique conjointe Mali-Union européenne, c’est à travers ‘’le Fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière’’, que neuf projets ont été approuvés pour un montant total de 145,1 millions d’euros. Il s’ensuivra trois initiatives régionales pour 53,6 millions d’euros et six projets qui ciblent le Mali avec une bagatelle de 91,5 millions d’euros.
Selon le président de l’association des Maliens expulsés, Ousmane Diarra, ce sont plus de 1400 Maliens qui sont rentrés au Mali dans des conditions de rapatriement du début de 2016 à maintenant.
Depuis, combien de Maliens rapatriés ont bénéficié de ces projets en guise de réintégration pour migrants en situation irrégulière ?
Djaworo POLOLO
Source: le denonciateur