L’Hôtel Salam a servi de cadre, hier, au lancement des travaux d’un atelier sur le renforcement des capacités des acteurs de la chaine judiciaire sur la prise en charge psychosociale des enfants, victimes de violation de leurs droits au Mali. C’était sous la présidence du ministre de la Justice, des Droits de l’homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué. Celui-ci avait à ses côtés, la représentante du Directeur de la Coopération Italienne, Claudia Berlindis.
Cet atelier a débuté par l’intervention par visio-conférence du Haut-Commissaire des Droits de l’homme des Nations Unies, basé à Dakar. Il est revenu sur la pertinence du projet mis en œuvre dans six pays d’Afrique (la Guinée, Gambie, Guinée- Bissau, Sénégal, Mali, Niger). Soulignant que le PAPEV est une initiative du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme (HCDH), mise en œuvre avec l’appui de la CEDEAO, à travers son Centre opérationnel en charge du Genre et le soutien financier de l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement. De ce fait, il a évoqué que le présent atelier regroupe les participants venus de Bamako, des régions de Mopti et Kayes.
Pour Claudia Berlindis, de l’Agence de la coopération italienne, depuis des décennies la communauté internationale reconnait la promotion et la protection des droits des enfants comme une priorité fondamentale dans tous les domaines de la coopération. Elle a ajouté que l’Italie accorde une attention particulière à la protection des droits des enfants et » reconnait le principe de ne laisser personne à côté, comme indiqué par l’agenda 2030 des Nations Unies « , a-t-elle fait remarquer. Elle s’est ainsi réjouie des progrès réalisés par le projet PAPEV. Avant d’indiquer que le chemin est encore long et que des défis restent à relever. Il s’agit du travail des enfants, la traite des personnes, les violences physiques, la mobilité forcé, entre autres.
De son côté, le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, a souligné que le Mali a ratifié un nombre important d’instruments de droits de l’homme, spécifiques à la protection et à la promotion des droits de l’enfant. Il s’agit entre autres, de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’Enfant, des conventions de l’OIT relatives à l’interdiction du travail des enfants, du protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité.
Il a, en outre, salué la Coopération italienne pour son soutien financier dans le cadre du PAPEV, qui a permis la réalisation d’une étude relative au cadre juridique de protection de l’enfant au Mali, de faire l’évaluation des centres d’hébergement, de renforcer les capacités des membres du CIMERAP pour la finalisation des rapports de mise en œuvre des deux protocoles facultatifs à la CDE.
O. BARRY
Source: L’Indépendant