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Protection des données personnelles: le plan opérationnel de l’APDP

Du 1er au 10 août se tient la 2e session ordinaire, au titre de l’année 2016, de l’Agence de protection des données à caractère personnel (APDP), à son siège, sis au Quartier du Fleuve.

oumarou ag mohamed ibrahim ancien président Haut conseil collectivités territoriales hcct conference

La cérémonie inaugurale, placée sous l’égide de son Président, Oumarou Ag Mohamed Ibrahim HAIDARA (ancien Président du Haut conseil des collectivités), a eu lieu hier matin. Elle a enregistré la présence de la quasi-totalité des commissaires au nombre total de 15. Ils viennent de la Présidence de la République ; de l’Assemblée nationale (1 député de la Majorité et 1 député de l’Opposition) ; du ministère de l’Economie numérique et de la communication ; de la Cour suprême ; du Haut conseil des collectivités ; du Conseil national de la société civile ; de la Coordination des associations et organisations féminines (CAFO).
Cette structure qui a lancé ses activités en mars dernier, œuvre pour la préservation de la vie privée, sans distinction de race, d’origine, de couleur, de sexe, d’âge, de langue, de religion, de fortune, de naissance, d’opinion, de nationalité.
Le Président de l’APDP a rappelé que la promulgation de la Loi N°2013-015 du 21 mai 2013 portant Protection des données à caractère personnel répond à un réel souci de l’Etat de mettre en place un pan de son arsenal juridique, dédié au renforcement de l’Etat de droit, en ce qu’il participe à la promotion des libertés individuelles et publiques, de l’épanouissement de l’être humain, du confort de notre démocratie.
A l’instar des autres Etats, à travers le monde, le nôtre, a mis en évidence Oumarou Ag Ibrahim, s’est imposé le devoir de protéger le citoyens contre ses propres turpitudes, contre celles des autres individus ou groupes d’individus, contre les agissements de sociétés et d’organismes de toutes sortes, et même contre les excès et les dérives de la puissance publique.
L’occasion de cette cérémonie était bonne pour M. HAIDARA de placer l’APDP dans son contexte réel.
Aussi a-t-il assuré, elle n’entend nullement bousculer des habitudes, mais redresser des comportements.
« Elle ne s’érigera pas en bourreau, mais en conseiller. Elle ne cherchera pas non plus à se substituer, mais à compléter. Elle ne gênera pas, mais plutôt elle assistera. Elle a cerné la pleine mesure de l’importance de ses missions, mais aussi et surtout, la complexité et la délicatesse de celles-ci », a-t-il fait savoir. Toutes choses qui justifient, a poursuivi le Président HAIDARA, l’approche de l’APDP qui sera non despotique, mais pédagogique. Sa première arme étant la dissuasion et non la répression.
Parlant de la protection des données à caractère personnel, le Président de l’APDP explique qu’elle se conçoit tel un impératif pour toutes les nations du monde, et particulièrement la nôtre, confrontée à des défis qui ont pour nom : terrorisme ; djihadisme ; cybercriminalité ; banditisme dont l’acuité et la persistance mettent à rude épreuve la sécurité intérieure et extérieure. Aussi, a-t-il poursuivi, elle se révèle comme un impératif démocratique majeur dont l’APDP constitue le vecteur essentiel.
C’est cet impératif, a mis en exergue M. HAIDARA, qui fait de l’APDP un rempart face au péril numérique en recrudescence partout à travers le monde où les réseaux sociaux, insidieusement investissent la quasi-totalité de nos foyers, étalant sur la place publique l’intimité de nombre de citoyens. Les multinationales dont les traitements illicites écument nos données pour des fins de stratégies économiques, sécuritaires ; voire inavouées, comme pour accréditer cette thèse de Lapalissade : « celui qui dispose de l’information tient le monde », ne sont pas hors de cause.
Pour garantir les libertés et droits fondamentaux, l’APDP, a fait savoir son Président, œuvrera à travers l’éducation pour tous au numérique, une abondante campagne, afin que la loi en matière de protection des données à caractère personnel soit largement diffusée et facilement accessible du commun des citoyens.
De même, s’assurera-t-elle, que les données personnelles des citoyens maliens et celles des personnes vivant au Mali, sont intégralement protégées et respectées aussi bien par l’Etat que par les administrations publiques ou privées qui peuvent y accéder.
Enfin, a assuré son Président, l’APDP veillera à ce que cette loi protectrice de la dignité humaine soit appliquée dans toute sa rigueur et dans la plénitude de ses dispositions.
M. HAIDARA n’a pas manqué de relever certaines difficultés que rencontre l’APDP du fait de la loi qui la crée. A titre illustratif, il a cité la limitation à seulement 2 le nombre de sessions annuelles ; contrairement aux pratiques en cours ailleurs. Aussi le règlement intérieur qui impose un délai de 2 mois, lorsqu’il s’agit d’une demande d’autorisation et tout au plus un mois pour la déclaration préalable. Ce qui, au regard du volume et de l’importance des dossiers dont elle est saisie, mériterait d’être corrigée et adaptée aux exigences liées à la protection des données individuelles et, parfois collectives qui ne souffriraient pas d’être enfermées dans des rigorismes de délais.
Cependant, face aux insuffisances constatées, le Gouvernement est disposé à prendre les mesures correctives, a annoncé le Président de l’APDP.

PAR BERTIN DAKOUO ET FANTA DIAW (Stagiaire)

 

Source: info-matin

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