Le projet de loi organique portant prorogation du mandat des députés à l’Assemblée nationale a été adopté le jeudi 22 novembre 2018, par les élus de la nation à la majorité des 137 voix, zéro contre et cinq abstentions. Ainsi, dans un communiqué de presse en date du 23 novembre 2018 déposé à notre rédaction, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire), présidé par l’ancien premier ministre du Mali, Soumana Sako a condamné le vote par l’Assemblée Nationale d’une loi organique prorogeant la durée du mandat parlementaire en cours « au delà de la limite de cinq ans fixée par la Constitution du 12 janvier 1992. La CNAS -Faso Hèrè demande instamment au Président de la République de ne pas promulguer cette loi scélérate symbolisant un détournement flagrant de la souveraineté nationale ».
« Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè (Convention Nationale pour une Afrique Solidaire) condamne avec la dernière rigueur le vote par l’Assemblée Nationale d’une loi organique prorogeant la durée du mandat parlementaire en cours au delà de la limite de cinq ans fixée par la Constitution du 12 janvier 1992. La CNAS -Faso Hèrè demande instamment au Président de la République de ne pas promulguer cette loi scélérate symbolisant un détournement flagrant de la souveraineté nationale. Le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè, Avant-garde militante du Peuple malien, estime que Ibrahim Boubacar Keïta prendrait une lourde responsabilité devant le Peuple et devant l’Histoire s’il faisait en sorte que le premier acte politique majeur de son deuxième et dernier mandat présidentiel consiste à entériner une telle violation de la Loi fondamentale de la République du Mali », c’est en substance ce qui ressort du communiqué de presse de la CNAS Faso Hèrè signé par son secrétaire administratif, Bakary SAKO. En outre, le parti de l’ancien premier ministre, Soumana Sako note que, dans une course effrénée contre la montre visant à appliquer au forceps l’Accord d’Alger et dans le mépris total des leçons de la formidable mobilisation populaire de l’année 2017 sous la bannière de la Plateforme Antè A Bana, les pouvoirs publics annoncent un calendrier fixant le referendum et des élections sénatoriales. Selon le parti de Soumana Sako, ceci caractérise une volonté manifeste des pouvoirs publics de fouler aux pieds les valeurs du 22 septembre 1960 et du 26 mars 1991. La CNAS Faso Hèrè soutient que la Constitution du 12 janvier 1992 a fait ses preuves et n’a nul besoin d’être amendée. « D’une part la Constitution ne doit pas être mise en cause, car c’est des hommes et des femmes, et non les institutions républicaines, qui ont échoué notamment pour avoir tourné le dos aux valeurs du 22 septembre 1960 et du 26 mars 1991. D’autre part, en dehors des pseudo réformes destinées à assouvir les appétits voraces des forces féodales, esclavagistes, racistes et antirépublicaines, des lois ordinaires et organiques peuvent valablement prendre en charge, dans le cadre intact de la Constitution de 1992 , des préoccupations telles que la transhumance des élus, la représentation parlementaire des maliens de l’extérieur ou des consultations plus rapprochées du Peuple sur des questions d’intérêt national hors la période des élections », souligne le communiqué de presse. Enfin, le Bureau Politique National de la CNAS-Faso Hèrè estime qu’il n’est pas encore trop tard pour que les pouvoirs publics se ressaisissent pour ne pas entrainer le Peuple malien, son Etat démocratique et sa Nation multiséculaire qui les sous-tend, au bord du précipice au nom d’intérêts étrangers à ceux du Peuple militant du Mali.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain