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Propos malencontreux de Mahmoud Dicko

Le président du Haut conseil islamique du Mali est connu pour sa franchise, même à l’endroit du président de la République dont il serait pourtant proche. C’est donc la nature de l’homme qui l’a guidé à tenir des propos qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive. «Tant qu’on encouragera des phénomènes comme l’homosexualité…Allah nous fera subir des situations douloureuses du genre…»,  avait-il dit en substance, faisant allusion à la douloureuse prise d’otages au Radisson Blu de Bamako.

mahmoud dicko president haut conseil islamique hci La colère de Mahmoud Dicko n’est pas sans fondement. Aujourd’hui, il n’est un secret pour personne que les puissances occidentales font du respect des supposés droits des homosexuels une condition de leur aide aux pays pauvres. Et ces derniers abdiquent le plus souvent, fermant les yeux sur les activités d’ONG bien connues de la place, qui ne sont en fait là que pour promouvoir l’homosexualité.

Sur la question, le président Macky Sall du Sénégal est à saluer. Lui, qui, à l’issue de la visite du président Obama (USA) dans son pays, n’a pas hésité à déclarer publiquement (notamment sur RFI connue comme un lobby ‘’pro homosexuels’’) que «tant qu’il sera président du Sénégal, il n’y aura pas de loi en faveur de l’homosexualité». C’est cela un homme d’Etat.

Félicitations aussi à Yahia Jameh de la Gambie qui a ordonné à tous les homosexuels vivant sur son territoire de le quitter au plus tôt, sous peine de sanction suprême.

Au Mali, on n’en est pas là. Les autorités, conscientes de la réalité du phénomène grandissant, préfèrent pratiquer la politique de l’autruche : enfouir son visage dans le sable pour ne pas voir. Bref, Mahmoud Dicko n’a fait que refouler une douleur qu’il avait de la peine à réprimer. Seulement il s’en est résulté un conflit entre la ‘’nature’’ et la ‘’responsabilité’’ socio-politique. Le responsable qu’il est, aurait dû l’amener à mesurer un peu plus ses propos que d’aucuns pourraient interpréter comme une prime au terrorisme. Et ce qui milite aussi en défaveur du président du Haut conseil Islamique, c’est son appartenance-supposée à la tendance rigoriste wahhabite, sous l’influence de l’Arabie Saoudite dont on connaît la position sur ce genre de question. Bref, le timing a trahi le leader religieux qui aurait pu et dû attendre une autre occasion pour développer ses théories, anti-homosexuels, entre autres.

 

Chérif Haïdara rectifie le tir et interpelle les pouvoirs publics

«L’Islam n’autorise pas qu’on tue son prochain en son nom. Ceux qui le font, contribuent à ternir l’image de l’Islam, le desservent…».  C’est ce qu’a dit en substance Ousmane Chérif Madani Haïdara, le célèbre prêcheur malien de renommée quasi mondiale aujourd’hui. Chérif Ousmane Haïdara est aussi connu pour son courage, son langage direct, sans langue de bois. C’est pourquoi, il n’a pas manqué de pointer du doigt tous ces apprentis prêcheurs qui, pour attirer l’attention sur eux ou sous la pression matérielle et financière des terroristes tapis dans l’ombre, n’hésitent pas à jeter de l’huile sur le feu, notamment par le biais de certaines radios de la place. Tout cela, au vu et au su d’un Etat fantôme qui, malgré la multiplication d’événements douloureux et liés essentiellement à l’extrémisme religieux, n’a encore aucun dispositif législatif de régulation du secteur du prêche. Tout comme les journalistes, n’importent qui peut s’improviser prêcheur et prôner la haine confessionnelle. Choguel et tout l’appareil étatique sont interpellés. En attendant, wanted citoyen désespérer cherche Etat responsable !

La Rédaction

source : Le Point

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