Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

ORTM : Office de Radiodiffusion Télévision du Mandé Ou IBK TV

En 24 ans de pratique démocratique tous les domaines sociaux économiques, politiques et culturels du pays  ont connu indéniablement un essor fulgurant excepté l’ORTM, l’Office de Radiodiffusion télévision du Mali. Cet outil, censé être un moyen d’information, de formation, de sensibilisation et d’éducation citoyenne, est devenu plutôt un instrument de propagande au service du prince du jour et de son clan au mépris du droit à la bonne information des citoyens.

office radio television malienne ortm logo

Avec IBK, la télé s’ouvre par lui et se ferme par lui. Tout tourne autour des activités d’IBK, de sa femme, de son parti, de la majorité présidentielle. Sans oublier les accompagnateurs du pouvoir. L’Ortm a consacrer 52 minutes à IBK seul dans le journal télévisé du vendredi 11 décembre 2015. Un nouveau record pour un chef d’Etat malien. Sans oublier les magazines en bamanan après chaque journal de Dougoufana Traoré, directeur de l’Ortm Ségou. Pour la première fois nous avons vu le parti présidentiel faire une déclaration dans le cadre de l’anniversaire du président de la République, tout comme les autres partis de la majorité. L’Ortm est obligé de montrer tout cela à la télé. IBK est le seul président malien qui sort avant le journal télévisé, avec le premier président, et on ne montre jamais les autres présidents. Ortm ou IBKTV, les Maliens s’interrogent

De Radio Soudan à Radio Mali en passant par Radiodiffusion télévision du Mali (RTM) jusqu’à l’Office de Radiodiffusion télévision du Mali (ORTM), notre média d’Etat a aujourd’hui plus de 70 ans et est le seul à couvrir à plus de 90% l’ensemble du territoire national. Cet atout est malheureusement mal exploité par faute de programmes pertinents d’intérêt pour le grand public. Les journaux télévisés de l’ORTM ressemblent plus à des publi-reportages d’un gouvernement toujours en campagne plutôt qu’un traitement professionnel de l’information. Le pire est que le Directeur Général et le ministre de l’Economie Numérique de l’Information et de la Communication semblent mettre en place un plan de musèlement à outrance par un monopole et une surveillance asphyxiante qui pèse aujourd’hui sur le professionnalisme des cadres et l’audience de l’ORTM. Les Maliens sont mieux informés aujourd’hui par les médias étrangers, koulouba.com et les réseaux sociaux  sur l’actualité nationale que par l’ORTM. Un fait qui se produit dans la ville de Bamako est relayé systématiquement par koulouba.com., les radios privées et les chaines internationales plusieurs heures et souvent des jours avant que la Télévision nationale financée par l’impôt du contribuable n’en fasse écho. Quid des activités même gouvernementales réalisées à l’intérieur du pays ? En ces heures de nouvelles technologies, l’information aurait pu être disponible le même jour si et seulement si un plan de renforcement des capacités des agents de l’ORTM et une politique bien pensée d’intégration des NTIC dans le métier des journalistes d’Etat était mise en œuvre.. Comment expliquer que l’ORTM ne diffuse pas encore en ligne pour la très forte diaspora malienne ?

Si le Directeur Général et son ministre de tutelle pouvaient faire un sondage pour recueillir l’avis de la population sur ce que pensent les maliens de la qualité des programmes de leur chaîne nationale, le résultat ferait tomber des nues.

Le seul fait de voir ailleurs, de s’inspirer des exemples comme Africable Télévision et même Chérifoula TV qui drainent aujourd’hui un grand audimat grâce à la qualité des prestations qu’ils font et surtout à l’utilisation des langues nationales comme vecteur d’information. Dans la sous-région ouest africaine la Radiotélévision du Burkina RTB avec la transition, la RTS au Sénégal sont devenues des exemples à suivre en matière d’information, de débats républicains et citoyens. La RTG en Guinée voisine durant la campagne pour l’élection du Président de la République, a joué sa partition dans la couverture des activités des différents candidats avec une totale liberté de parole et dans la plus grande impartialité. La HAC, la Haute Autorité de la Communication, organe de régulation des médias en Guinée, a même organisé des débats contradictoires entre les candidats.

 Vivement donc la libération de la parole et du débat politique républicain sur les ondes de notre chère ORTM par le ministre en charge de l’Information et de la Communication qui devra un jour ou l’autre par appel à candidatures choisir le DG de l’ORTM pour l’honneur et le bonheur des Maliens. Vive l’Information !

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance