Le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé, ce mardi 26 janvier 2016, que son département a procédé, en 2015, à la fermeture de 283 sites dans le cadre de la loi antiterroriste de novembre 2014.
Selon Anadolu Agency, c’est en s’exprimant depuis Lille où se tient le Forum international de la cybersécurité, que Bernard Cazeneuve a fait savoir que son ministère a traité plus de 1 000 demandes de retrait et de déréférencement depuis les attentats de janvier 2015, dont la plupart pour apologie du terrorisme. Ajoutant que le portail officiel de signalement des contenus illicites de l’internet (PHAROS) a reçu de son côté « près de 32 000 concernent des contenus de propagande ou d’apologie du terrorisme ».
Evoquant les méthodes de recrutement de l’Etat islamique, notamment à travers les réseaux sociaux ou des vidéos de propagande, le ministre de l’Intérieur a insisté que « le combat contre le terrorisme se livre également dans le cyberespace », rappelant que « la plupart des néo-djihadistes qui cherchent à rejoindre la Syrie ou l’Irak se sont radicalisés sur Internet ».
Abordant la question des blocages de site à l’échelle européenne, Bernard Cazeneuve a appelé à la création d’un dispositif analogue à PHAROS par l’Union Européenne qu’il a décrit comme une Unité « européenne de référencement de l’Internet, qui permettra de décupler considérablement la force d’intervention du ministère français ».
Source: Afrik