Sous la présidence du Pr. Amadou Ouane, représentant du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, s’est ouvert, le 21 décembre 2020, à la Faculté des Lettres à l’Université de Kabala, l’atelier de renforcement des capacités des acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à la production des données des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation (STI). C’était en présence de la secrétaire générale de la Commission nationale Malienne pour l’Unesco et l’Isesco, Dr. Diallo Kadia Maïga et du chef du bureau Unesco de Bamako, Pr. Mama Pléah. Organisé par la commission nationale malienne Unesco/Isesco, le bureau Unesco de Bamako, en collaboration avec le département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, l’atelier dure trois jours (21, 22 et 23 décembre 2020).
Pour le Pr. Amadou Ouane, la statistique fait partie des moyens utilisés par toute organisation ou tout individu, notamment les pouvoirs publics et chefs d’entreprises, les chercheurs et acteurs de terrains, pour mesurer l’évolution de leurs activités politiques, économiques, sociales et scientifiques afin d’en assurer la bonne exécution. Cependant, a jouté le Pr. Amadou, la collecte d’informations statistiques détaillées peut être relativement ardue, singulièrement, quand il s’agit des choix à opérer en termes de méthodologie et de mode de calcul pour assurer la comparabilité entre pays. Selon le Pr. Amadou Ouane, pour prendre des dispositions, il est nécessaire d’avoir des statistiques d’excellente qualité, surtout celles relatives à la recherche scientifique et à la technologie. Elles, dit-il, sont des stratégies importantes dans l’industrialisation de l’Afrique en général et du Mali en particulier. Les statistiques, poursuit Pr. Amadou, peuvent aider à passer directement à la 4ème révolution industrielle. Mais pour ce faire, a-t-il conseillé, on doit améliorer l’atout que représentent les compétences en STEM afin d’avoir un impact positif sur l’industrie. C’est pour cette raison, ajoute pr. Ouane, lors de cet atelier, que la première innovation doit être axée sur la création des cafés scientifiques au cours desquels des chercheurs, mais aussi des politiques et d’autres personnalités de la société civile seront invités .
Pr. Mama Pléah a, quant à lui, indiqué que les rapports nationaux STI produits par le Mali ont enregistré une faible représentation des données de l’enseignement supérieur. Ainsi, dit-il, il s’agira pour nous, lors de cet atelier, de sensibiliser les acteurs des institutions de recherche et de formation. Pour ce faire, préconise Pr. Mama, il s’agira d’une part, de mettre en place un mécanisme de collecte de données STI très dynamique, et d’autre part, de promouvoir une culture scientifique et technologique à travers la mise en œuvre de la PNSTI qui se fixe les objectifs et les options. Disposer des données probantes de base en STI, insiste le Pr. Mama Pléah, caractéristique de l’état de développement du pays, reste donc un préalable à sa mise en œuvre.
Dr. Diallo Kadia Maïga s’est réjouie de la présence remarquée du département de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique à leur côté. « Cela constitue un grand témoignage de votre part en faveur du service des sciences, de la technologie et de l’innovation au développement du Mali. Elle nous conforte dans notre compréhension d’une réalité constante et tangible que vous placez en la production et l’exploitation des données des sciences, de la technologie et de l’innovation au cœur de vos préoccupations », a déclaré avec satisfaction, Diallo Kadidia Maïga.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain- Mali