Si faire des études était synonyme d’avoir du travail autrefois, tel n’est plus le cas au Mali aujourd’hui. Le secteur de l’emploi est désormais conditionné.
Détentrice d’un master, F. W. est victime de certaines pratiques peu orthodoxes dans nos administrations qui n’honorent point. « Avoir du travail au Mali n’est pas une chose facile car le secteur de l’emploi est désormais conditionné ». C’est en ces termes qu’une jeune dame d’une trentaine d’années se confie à nous.
- W., titulaire d’un master en finances comptabilités, était à la recherche d’un emploi depuis très longtemps. Pour elle, la quête d’un emploi est un combat quand on n’a pas des « bras longs » ou des parents aisés.
« Après plusieurs concours passés, jamais, je n’ai été admise, et toutes les demandes d’emploi que j’ai faites auprès des entreprises n’ont pas abouti. Mais cela ne me décourageait point car j’avais de l’espoir. C’est ainsi qu’un jour, une structure de la place m’a appelé trois mois après avoir déposé mes dossiers. Dès le premier jour de mon entretien, j’ai été reçu par le directeur général. Il est tombé sous mes charmes après l’entretien, c’est-à-dire après avoir donné les motivations pour lesquelles je veux travailler dans sa structure ».
Deux jours après l’entretien, elle reçoit un appel de son directeur pour un rendez-vous personnel. « Je me suis rendue à ce rendez-vous dans un chic restaurant croyant que c’était pour signer le contrat d’embauche. Vraiment j’étais confuse du fait que je tenais à avoir un boulot. Le DG, sans tourner autour du pot, me dit ouvertement qu’il veut avoir une relation avec moi et qu’il me trouve très belle. Je n’en croyais pas à mes oreilles » !!!
La promotion canapé en somme. « A propos du boulot, il me dit aussi que je serai embauchée et que j’aurai une bonne rémunération. Après le rendez-vous, je ne savais plus quoi faire car, je ne m’attendais pas à cela. Ainsi, pour me prouver qu’il ne s’agit pas d’une contrainte, il m’a fait signer le lendemain mon contrat d’embauche et cela fait plusieurs mois maintenant que je travaille. Cependant, mon patron continue de me draguer, sachant que je suis fiancée. Mon fiancé et moi envisageons le mariage dans peu de temps. En tout cas, je n’ai jamais accepté ce qu’il voulait de moi. Nos administrations sont bourrées de ces genres de situations qui empêchent d’ailleurs à plusieurs jeunes filles d’avoir du boulot. Je ne sais plus quoi faire alors que je tiens à cet emploi », croit savoir la trentenaire.
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